SICAV : un premier semestre en demi-teinte.

Répandre l'amour.

On nous promettait une nouvelle ère. Elle n’est pas là ! Et certaines des catégories de sicav les plus performantes l’an dernier se retrouvent une nouvelle fois en tête de tableau. «Les marchés n’ont pas fait grand-chose au premier semestre. Les gérants actifs, les stock-pickers ont une fois encore réalisé les meilleures performances ainsi que les gérants «value» explique Thibault de Roquemaurel, directeur marketing chez Cortal Consors. Au début de l’année, la plupart des stratèges recommandaient pourtant de revenir sur les grandes capitalisations, mieux placées pour profiter de la reprise économique. Trop tôt apparemment ! «On retrouve aujourd’hui en tête des palmarès une fois encore les produits petites et moyennes capitalisations», remarque Olivier Maestracci, directeur des études d’Europerformance-Groupe Fininfo.

Au premier semestre, les OPCVM actions françaises petites et moyennes capitalisations s’octroient une progression moyenne proche de 14%, juste derrière les sicav immobilières et foncières selon Europerformance-Groupe Fininfo. Des performances qui portent à plus de 30% le gain de ces deux catégories sur un an ! Sur les dix OPCVM actions françaises les plus performants au premier semestre, on trouve seulement un fonds classé actions françaises généraliste, Sextant PEA, d’Amiral Gestion. Les neuf autres fonds sont tous spécialisés dans les petites et moyennes capitalisations. Ces résultats reflètent en partie ceux des indices : le CAC 40 n’a gagné que 3% depuis le début de l’année (17% sur un an), mais l’indice second marché affiche une hausse insolente de plus de 17% (37% sur un an).

Mais les indices ne sont pas tout : certains gérants ont remarquablement tiré leur épingle du jeu depuis le début de l’année. En l’espace de six mois, les meilleurs ont réussi à faire gagner aux détenteurs de produits actions françaises 19 à 24% ! De quoi faire rêver et alimenter sans doute un nouveau flux de souscriptions… Pourtant, certains mettent en garde. Le ralentissement des petites et moyennes capitalisations pourrait intervenir au second semestre !

Que retenir des six premiers mois de l’année ?

«La hiérarchie des placements a été respectée. Les OPCVM actions ont rapporté plus que les diversifiés, qui ont eux-mêmes eu de meilleures performances que les obligataires et que les monétaires», remarque Olivier Maestracci. Vous avez ainsi gagné en moyenne 0,9% en monétaires, 1,5% en obligations euro, 2,7% en produits diversifiés et 6,5% en actions. «C’est une échelle normale de performances, même si elle peut apparaître peu élevée. Ces chiffres correspondent aux performances historiques : à long terme, les obligations rapportent 1 à 2% de plus que l’inflation et les actions 3 à 5% de plus que la hausse des prix», rappelle Bernard Descreux, directeur de la gestion de Sogeposte. Sans surprise, la hiérarchie des risques est aussi respectée parmi les fonds profilés : les profils prudents se sont adjugé 1,7% de mieux au premier semestre, contre 3,8% pour leurs cousins équilibrés et 4,68% pour les offensifs.

Du côté des produits de taux, les sicav obligataires ont fait mieux que les monétaires, mais d’une courte tête seulement (+ 1,5% en six mois contre + 0,91% pour les produits euro). Signe que les tensions sur les taux ont grignoté les performances. Ce sont d’ailleurs les sicav obligations à taux variable qui arrivent en tête des classements : CDC Inflation de CDC Ixis a gagné 3,68% en six mois, CA-AM Obligations du Crédit agricole 3,63% et CLAM Euro Inflation du Crédit lyonnais, 3,56%. Les produits actions occupent donc le haut du classement. Mais rares sont ceux à afficher une performance à deux chiffres. La moyenne des performances des OPCVM actions se tient dans un mouchoir de poche : euro, Europe, États-Unis, internationales… Quelle que soit la zone, les performances s’échelonnent entre 4 et 6% depuis le début de l’année. Ceux qui ont investi sur les titres français s’en sortent mieux, puisque les OPCVM actions françaises ont gagné en moyenne 8% en six mois !

La bonne performance de la catégorie actions Asie-Pacifique (+ 9,4%) masque, quant à elle, de fortes disparités. Les OPCVM investis sur le Japon arrivent en tête : le premier, Essor Japon Opportunité (Banque Martin Maurel), a bondi de 41%, et une dizaine d’autres sociétés de gestion obtiennent des performances supérieures à 19%. Mais les fonds Asie hors Japon ont souffert du coup de torchon sur les actions chinoises.

Franche déception enfin pour les sicav et fonds spécialisés sur l’or et les matières premières, dont la performance est négative sur six mois. «Les actions du secteur avaient anticipé la hausse des prix des matières premières et elles ont reculé au premier semestre», explique Bernard Descreux. Il estime que ces produits risquent d’être chahutés à court terme mais restent intéressants à moyen-long terme.

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