Dans un précédent article, nous avions décrit les raisons pour lesquelles les gouvernements confisquent les économies de leurs citoyens, comment il est facile de manipuler l’opinion publique et pourquoi sont appliquer des techniques de répression financière.
Cet article vous propose un plan d’action pour se protéger de la répression financière qui envahit le monde. L’objectif de cet article est d’évaluer les options économiques et financières, en ne prenant ni en compte la morale ou la situation familiale, et ce, dans une perspective d’un européen.
Depuis deux ans, nous suivons l’évolution du système monétaire et du marché des métaux précieux. Toutefois, aucun événement n’a eu autant d’impact que la crise de Chypre, qui a marqué un avant et un après depuis le début de la soi-disant crise économique. De plus en plus de personnes préfèrent ne pas laisser toutes leurs économies à la banque. Plusieurs de mes connaissances, des étrangers vivant et travaillant en France, dans le secteur industriel et financier m’ont à plusieurs reprises confié l’idée de trouver un travail en dehors de l’Europe. L’idée de quitter l’Europe est quelque chose que la grande majorité des gens n’envisagent pas, mais nous pensons que cela est raisonnable. Le seul problème est qu’en général, ils ne savent pas où aller. Par exemple, l’Amérique du Sud est accueillante aujourd’hui, mais demain qu’en sera-t-il? C’est la grande question.
Les heureuses années d’après-guerre, de 1945 à nos jours, ont tué la croissance économique et la domination mondiale des ressources par l’Occident. Cependant, le monde va nous traiter d’une autre manière. Ce qui signifie que nous devons prêter plus d’efforts afin de préserver notre patrimoine pour le futur.
Actuellement, une personne qui veut se préparer à l’avenir a deux options:
L’entraînement physique et moral: Rester à la maison et vivre sans se soucier du reste du monde signifie que vous subirez de plein fouet le tsunami de la répression financière et ses effets secondaires.
La solution passe dans la préparation d’une seconde patrie. L’émigration est une option intéressante, mais dans un monde globalisé, il est difficile de décider lequel est le bon endroit.
En plus d’avoir à choisir entre émigrer ou rester dans son actuel lieu de résidence, il est nécessaire d’évaluer l’importance de l’équité dans la gestion, l’entretien et la protection. La préparation peut différer en fonction du volume des actifs.
Immigrer ou ne pas immigrer?
La première question à se poser est de savoir s’il l’on est prêt à émigrer. Les risques sont fondés sur les actifs destinés à être protégés et préservés.
Qu’est-ce qu’un patrimoine conséquent? Nous devons définir la notion de «riches». Nous pouvons définir « riche » comme la personne qui possède un actif net de plus de 5.000.000 euros, en excluant la résidence principale. A partir de 3.000.000 d’euros, la conservation du patrimoine devient une priorité (même pour un salarié).
La meilleure façon de préserver son patrimoine est d’émigrer, en qualité de résident, dans un pays où le gouvernement n’a pas besoin de confisquer la richesse de ses citoyens. Cette décision d’établir un domicile fiscal implique une sélection rigoureuse. Pour cela, nous commençons par rappeler quels sont les paramètres pertinents permettant de mesurer la répression financière et d’analyser les possibles sorties de secours.
L’origine de la répression financière.
C’est la dette publique, qui est excessive par rapport au PIB. Par conséquent, le premier critère serait de trouver des pays qui sont capables de rembourser leur dette et, par conséquent, sont moins enclins à la confiscation de l’épargne de leurs citoyens. Les pays qui sont actuellement en mesure de payer leurs dettes sont en même temps les nations les plus stables. Ces nations sont les suivantes:
En Europe
- -La Suède.
- -La Norvège.
- -La Suisse.
En Amérique du Nord et du Sud
- -Le Canada.
- – Le Chili.
En Océanie
- -l’Australie.
- -la Nouvelle-Zélande.
En Asie
- -Hong Kong.
- -Singapour.
Pour choisir le lieu de résidence fiscale d’une personne ayant un patrimoine conséquent, nous devrions également, pour chacun de ces pays, évaluer la charge fiscale locale
Les possibles destinations en Europe.
Pour les destinations en Europe, nous avons de sérieuses réserves sur le long terme, mais elles peuvent être des destinations intermédiaires, en fonction de l’évolution de la situation économique mondiale.
La Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne, en dépit d’un accord de libre-circulation, de plus, la Suisse a récemment annoncé que les citoyens européens qui souhaitent travailler plus d’un an en Suisse ne seront pas acceptées car l’augmentation de l’immigration a provoqué une baisse des salaires et une augmentation des prix de l’immobilier.
Par conséquent, il est imprévisible quant à savoir si la Suisse adoptera des mesures visant à freiner l’immigration européenne dans le futur. Et voudriez vraiment vivre dans un pays où l’émigration n’est pas le bienvenu?
- Norvège: En dehors de l’Union européenne. Ce pays n’a pas de traité de libre circulation avec l’Union européenne. Tôt ou tard, la Norvège va également restreindre l’immigration européenne si la situation continue à se détériorer. Un possible problème en Norvège est le niveau élevé de la dette privée. La banque centrale de Norvège a estimé que le rapport dette / revenu privé pourrait atteindre 204% par rapport à la moyenne de 99% dans la zone euro.
- Suède: La Suède fait partie de l’Union européenne, mais sera confronté au même dilemme. Bien que la Suède ne fasse pas partie de la zone euro, l’effondrement de l’euro pourrait affecter la Suède de la même façon que la Norvège.
Par conséquent, aucun pays en Europe, hormis la Suisse, n’offre une bonne destination.
Les destinations en Amérique.
- Canada: Le problème du Canada n’est pas l’Europe, mais son puissant voisin du sud, les États-Unis, et il est imprévisible de connaître le futur cette nation, mais dans tous les cas, avec des problèmes similaire à ceux de la zone euro.
Chili: Le Chili est, avec d’autres pays d’Amérique latine, comme la Colombie et le Panama, en plein essor économique. Cependant, les citoyens de ces pays reconnaissent que le boom économique est très fragile et qu’à tout moment, le pays peut rentrer en crise. Le Chili est un pays culturellement proche de l’Europe, très favorable à l’immigration de qualité, un nouveau résident ne paie pas d’impôts sur le revenu les trois premières années. En outre, le patrimoine détenu à l’étranger n’est seulement imposé qu’en cas de transfert au Chili.
Destinations en Asie.
- Hong Kong: Il s’agit d’une région administrative «indépendante» de la Chine. Malgré l’admiration des médias avec la Chine, nous sommes sceptiques quant à leur avenir. L’avenir politique de Hong Kong est incertain et dépendra en grande partie de la consommation intérieure, plus que des exportations vers le monde occidental. La vie à Hong Kong est très chère et même si HK est une ville occidentalisée, cela reste la Chine, un pays avec une forte culture asiatique. Le grand avantage de Hong Kong est que l’occident a beaucoup moins d’influence sur Hong Kong que, par exemple, dans un pays comme la Suisse.
- Singapour: Singapour est susceptible de devenir la Suisse de l’Asie, bénéficiant d’une position stratégique pour le fret et comme capitale mondiale de la finance. Bien que l’élite politique y soit d’origine chinoise, Singapour est un pays aux multiples cultures, bien placée pour se bénéficier de nombreux scénarios économiques. Comme Hong Kong, la vie y est chère.
Destinations en Océanie.
- Australie et Nouvelle-Zélande: L’avantage principal, et dans le même temps, le principal inconvénient, est sa distance avec Europe. Les deux pays sont bien placés pour bénéficier d’une croissance de l’économie mondiale, mais il existe de grands risques géopolitiques entre le Japon, la Chine et la Corée du Nord. Semblable à la Norvège, la dette privée des deux pays est très élevé et pourrait sérieusement affecter le secteur financier.
Une projection sur 5 ans.
La valorisation relative de tous ces pays va changer en fonction de la poursuite du déclin économique de l’Occident (USA et Europe) et du Japon, des décisions géopolitiques russes ainsi que celle de la Chine.
D’autres pays intéressants pour une personne avec des actifs importants pourraient être:
- Panama, qui risque d’être un centre financier en Amérique centrale. Actuellement le pays jouit d’une forte croissance économique, mais on ne sait pas si cette croissance durable.
- L’Uruguay est un bon endroit pour passer retraite, mais selon nos informations il est compliqué de monter des d’affaires à cause d’une forte bureaucratie.
- Dubaï pas de taxes sur la richesse ou sur le revenu. Les températures sont élevées, mais la vie est relativement bon marché. Le principal risque viendrait de vos voisins du Moyen-Orient.
- La Turquie est géographiquement en Europe, mais pas dans l’Union européenne. Le pays à une longue tradition d’inflation et les tendances et ces dernières années les islamistes prennent de l’importance dans la vie politique. Istanbul est une ville internationale et connecté avec le monde qui pourrait être une destination attrayante.
L’une de nos hypothèses est que les pays «pauvres» avec des régimes politiques relativement stables, dont les citoyens ne peuvent pas s’appauvrir d’avantage et suffisamment loin de l’Europe, pourraient devenir des abris temporaires de grande qualité. En ce sens, une personne avec un patrimoine personnel conséquent pourrait s’installer dans un pays de cette nature et, dans la mesure du possible, jouir d’un bon niveau de sécurité.
Considérez les systèmes de paiement internationaux alternatifs comme Bitcoin et apprenez son fonctionnement et suivez son développement. Bien que les gouvernements réglementent ces nouvelles monnaies, elles peuvent devenir des moyens de paiement internationaux bien pratiques, bien qu’elles ne soient absolument pas des réserves de valeur.
J’ai un patrimoine conséquent, mais ne veux pas émigrer!
On ne peut que leur souhaiter la meilleure des chances. Dans un contexte de répression financière, maintenir la valeur de ses actifs nominaux comme l’argent, les obligations ou les actions sera, dans certains cas, un défi.
La meilleure garantie pour prospérer tout en restant est, de notre point de vue, l’acquisition ou la gestion d’actifs générateurs de revenus pour le grand public, pour des produits ou services de base. C’est peut-être des boulangeries, des écoles, une entreprise de sécurité etc.
Si vous possédez déjà une entreprise ou une entreprise multinationale, les options pour la gestion des actifs sont presque infinies. Les mesures répressives que nous avons décrits dans notre précédent article entraînera, en termes relatifs, que ceux qui détiennent les moyens de production (bâtiments, entreprises, …) seront plus riches et probablement jamais exproprié, car nécessaires au maintien de la société. Bien évidemment, la classe moyenne, déjà en voie d’extinction, finira par complètement disparaître. La dégradation sociale que provoque la dévaluation progressive de la monnaie dans la société conduit à une augmentation de l’insécurité sociale, judiciaire et politique.
Dans ce contexte, il est essentiel d’avoir un réseau d’amis et une famille au sens large, du travail, être bien en vue avec les autorités pour protéger le «clan» du monde extérieur. Certes cette vie n’est pas forcement désagréable, mais nous pensons qu’elle ne ressemblera pas à la vie que nous avons connue durant ces 25 dernières années.
Le gros problème en France et en Europe est que la classe moyenne n’est pas compétitive sur les marchés internationaux. Le système politique n’a pas le courage de les imposer par crainte de perdre la prochaine élection. L’absence d’une participation économique et politique réelle des citoyens a créé un système économique et politique, souvent médiocre. La classe moyenne n’acceptera pas de disparaître aussi facile que cela finira par se rebeller contre la désintégration du système.
Diversifier son patrimoine en achetant de l’or. Nous pensons que notre position sur l’or est un bon moyen, avec une bonne proportion des métaux précieux « sous le matelas » et la possession de certains actifs dans des qui nous croyons relativement surs.
J’ai une famille, je ne suis pas riche, mais je veux émigrer.
Passer une enfance et une adolescence dans un pays en déclin n’est guère réjouissant. Ceux qui possèdent une famille rejoindront la diaspora des expatriés, à la recherche d’opportunités pour une vie meilleure.
L’atout principal est votre talent.
Spécialisé vous là ou vous êtes excellent. Vous multiplierez les chances de trouver un emploi ou de monter une affaire dans le monde. Cette option n’offre aucune garantie de succès.
Le choix de la destination est peut être beaucoup plus flexible parce que le plus important est de trouver des pays où vous pouvez développer et exploiter vos connaissances et talents et préparer un avenir pour vos enfants.
Dans tous les cas et dans la mesure du possible, habitez dans une grande ville, en essayant de vivre dans les meilleurs quartiers. Lorsque le système s’effondre, les soins de santé ne fonctionnent généralement que dans les zones les plus riches.
Si vous relisez des livres ou des articles sur la crise inflationniste dans les années 70 vous pourrez remarquer que certains de ces écrits sont très semblables aux lignes aujourd’hui écrites. Finalement, le monde a continué à fonctionner, et aucun des scénarios apocalyptiques ne se sont réalisées en occident (sauf en Yougoslavie, en URSS et dans de nombreux pays d’Amérique du Sud). Espérons pour cette fois nous nous trompons. Même ainsi, nous devrions être prêt pour le pire et espérer le meilleur pour profiter d’une vie la plus agréable possible.
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