Paris : les résultats et le dollar soutiennent la cote.

Les bonnes nouvelles en provenance des entreprises et le renchérissement du dollar ont décrispé les investisseurs ce mardi puisque l’indice CAC40 s’est adjugé +0,8% à 3773 points dans un marché plus actif que la veille (3,3MdsE échangés sur les valeurs françaises contre 2,4MdsE lundi). La nouvelle salve de résultats trimestriels s’est révélée encourageante tant aux États-Unis où General Motors, Pfizer et autre Altria ont dévoilé des résultats supérieurs aux attentes qu’en Europe où TF1, Pinault Printemps et Schneider ont fait état d’une accélération de leur croissance organique sur les trois premiers mois de l’année. Cette saison des résultats s’avère jusqu’à présent positive même si des firmes emblématiques comme Nokia ou Intel ont affiché des perspectives jugées décevantes pour le second trimestre.

Au niveau macroéconomique et monétaire, les investisseurs ont rendez-vous demain avec l’allocution d’Alan Greenspan devant le Congrès américain et la présentation dans la soirée du Livre beige de la Réserve Fédérale.
De quoi les tenir en haleine alors que la crainte d’un relèvement prématuré des taux d’intérêts US a été ravivée récemment par l’accélération de l’inflation observée le mois dernier outre Atlantique.

Principale donnée statistique européenne du jour, la nette baisse de l’indice ZEW du climat des affaires en Allemagne n’a eu qu’un impact limité sur les échanges. Selon l’institut d’études statistiques du même nom, l’indice ZEW a enregistré sa deuxième baisse mensuelle consécutive, s’établissant à 49,7 points, contre 57,6 points en mars et 69,9 en avril. Les analystes tablaient sur un repli moins marqué, dans la région de 55 points. Pour Wolfgang Franz, président du ZEW, une poursuite de la reprise économique cette année n’est en aucun cas certaine. ‘L’optimisme laisse place au réalisme’ estime-t-il.

En France, l’Insee a relevé sa première estimation du chômage pour la période allant de septembre 2003 à janvier 2004, de 9,7 à 9,9% de la population active. Au mois de février, le taux est ressorti à 9,8% contre une première estimation à 9,6%.

Sur le front des valeurs.

la progression de 6,1% des recettes publicitaires de la chaîne TF1 au T1 a été saluée par une hausse de 3,4% du titre. Pinault Printemps, qui a fait état d’une croissance organique de 5,5% sur la période a vu son action grimper de 3,1%. Pour les seules divisions stratégiques formant le ‘nouveau PPR’, la croissance interne a atteint 7,1% pour un chiffre d’affaires de 3,97MdsE (-5,5% à données publiées). Serge Weinberg, président du directoire du groupe, s’est dit confiant quant à la capacité de PPR de ‘surperformer’ ses différents marchés.

Même accueil favorable pour les performances trimestrielles de Schneider puisque la valeur s’est appréciée de 2,7%. Le groupe a réalisé un CA de 2,372MdsE au T1, en hausse de 14,1% en rythme annuel (+7% à taux de change constants). Il anticipe désormais une croissance organique de 4 à 5% pour l’ensemble de l’exercice en cours, supérieure à sa précédente estimation. Les technologiques ont profité de la bonne tenue du Nasdaq, des commentaires encourageants d’ARM Holdings ainsi que du reflux de l’Euro sous la barre des 1,20 USD (1,1910 USD). Thomson a ainsi gagné 2,8%, STMicroelectronics +1,8% et Cap Gemini +1,7%. Alcatel était également de la fête avec une hausse de 1,5% qui a suivi la publication des chiffres de Lucent ainsi que l’annonce d’un contrat de 25MlsE avec l’opérateur Slovak Telecom.

  • Suez, dont le président a écarté lors d’un chat sur Boursorama tout projet à court terme de montée au capital d’Electrabel ou de scission des deux branches du groupe, a vu son titre grimper de 1,4%.
  • Vivendi Universal a terminé à l’équilibre après avoir lourdement marqué le pas dans le courant de la matinée à la suite de rumeurs faisant état d’un possible avertissement sur les résultats, démenties par la direction.
  • Sur le SRD, les performances d’Ingenico ont été plébiscitées puisque le titre du principal fournisseur mondial de terminaux de paiement s’est envolé de 7,2% en réaction à l’accélération des ventes au 1er trimestre, +20,3%.
  • Rhodia n’était pas en reste avec un gain de 7%. Le chimiste de spécialités français a rassuré les analystes en indiquant que son EBE hors restructuration devrait s’élever à 120MlsE au T1 (+10%) et qu’il était parvenu à accroître sa trésorerie de 100MlsE entre la fin février et la fin mars.

Par Alexandre Laurent

Alexandre est diplômé de la Normandy School of Business et de l'Université de Perpignan d'une maitrise d'économie en 1995.Alexandre Laurent evolue dans le secteur bijouterie et or d'investissement.

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