La Bourse de Paris ne se sera finalement pas maintenue plus de quelques minutes en territoire positif vendredi, l’enthousiasme suscité en milieu de matinée par la remontée de l’indice PMI des directeurs d’achats dans l’industrie manufacturière de la zone euro (+1,4 point à 48 pour le mois de juillet, supérieur aux attentes) ayant rapidement fait long feu.
Première des nombreuses données statistiques américaines attendues dans le courant de l’après-midi, la légère baisse du chômage au mois de juillet (à 6,2% de la population active contre un pic de 6,4% en juin) n’est pas parvenue à dynamiser les échanges. Rassurés hier par la confirmation du repli des demandes hebdomadaires d’allocations en dessous de la barre fatidique des 400000, les opérateurs semblent préoccupés par l’annonce de la destruction de 44000 emplois sur le mois. Une stabilité était attendue par les analystes.
Dans ce contexte, et alors que les données relatives aux dépenses de construction et les indices de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan et des directeurs d’achats dans le secteur manufacturier (ISM), la publication par le département du Commerce des dépenses et revenus des ménages au mois de juin (+0,3% chacun) laisse les intervenants de marbre. A quelques minutes d’une ouverture de Wall Street que le retournement des ‘futures’ sur indices US annonce négative, le CA se replie de 0,7% à 3187,1 points, en dessous de l’important seuil des 3200 points qu’il était parvenu à préserver pendant la majeure partie de la matinée. On rappellera que l’indice parisien s’est hissé au-dessus des 3200 hier soir, pour la première fois depuis le 15 juillet, à la faveur d’un rebond d’environ 2,2% en l’espace de deux séances.
Sur le front des valeurs parisiennes, les résultats trimestriels se font moins nombreux mais continuent à alimenter l’actualité.
Après BNP Paribas (-0,25%) hier, c’était aujourd’hui au tour de Société Générale de faire le point sur son activité au premier semestre. La banque de la Défense a vu son bénéfice d’exploitation progresser de 28% au niveau record de 1,454 milliard d’euros (+31% à périmètre et taux de change constants) et son résultat net, part du groupe s’apprécier de 33% à 1,178 milliard. Le Produit net bancaire (PNB) ressort, lui, en hausse de 7% à 4,106 milliards d’euros (+9% à données comparables). L’action Société Générale progresse de 1,5% à 63,3 euros, en dessous d’un plus bas de 63,25 euros.
Le groupe hôtelier Accor est également bien orienté et progresse d’environ 2,8% au lendemain de la publication d’un chiffre d’affaires en baisse de 7,8% à 3,306 milliards d’euros au premier semestre. A périmètre et taux de change constants, le repli est ramené à 0,4%. Le groupe a prévenu que ‘le faible niveau d’activité, tout particulièrement au deuxième trimestre, conjugué à des effets de change négatifs pendant cette période, se reflétera dans les résultats semestriels’.
- Bonne tenue des valeurs TMT, avec Cap Gemini (+4,8%, leader du CAC40 sur fond de rumeurs sur une possible OPA sur la première SSII européenne), Alcatel (+2,9%), qui a finalisé la cession de ses activités de composants optiques à l’américain Avanex, Thales (+0,1%), qui a signé deux contrats avec la firme malaisienne AtlasOne d’un montant total de 180 millions de dollars, Orange (+0,1% également). France Telecom se distingue par un repli de 1,9%.
- Business Objects (+2,5%) a publié pour le deuxième trimestre un bénéfice net de 11,5 millions de dollars (18 cents par action), supérieur aux attentes des analystes, pour un chiffre d’affaires en hausse de 16% à 129 millions de dollars.
- Alstom (+1,9%) a annoncé la finalisation de la cession ‘de l’essentiel’ de ses activités Turbines à gaz de moyenne puissance et turbines à vapeur industrielles, cession qui scelle la vente des activités Turbines industrielles d’Alstom annoncée le 28 avril dernier pour un montant de 1,1 milliard d’euros (950 millions net).