Les prouesses horlogères d’Omega saluées par la Nasa, et Façonnable, la griffe qui tisse le lien entre l’image, l’imaginaire et le produit.
Au commencement, il y eut l’alpha de (l’) Omega… Classique en l’occurrence, puisque l’histoire de cette marque suisse qui ne s’appelait pas encore ainsi débute en 1848, à la Chaux-de-Fonds, lorsqu’un certain Louis Brandt y ouvre un petit «comptoir d’établissage». L’homme assemble des mon tres de poche avec des composants qu’il achète à des fournisseurs. A sa mort en 1879, ses deux fils décident de transformer l’entreprise en manufacture et de s’établir à Bienne. Dix ans après, la manufacture emploie 600 per sonnes et produit 100 000 piè ces par an. Omega a été la première fabrique d’horlogerie suisse à industrialiser la production des mouvements mécaniques au XIXesiècle, observe Stephen Urquhart. En 1894, le lancement du calibre de poche 19 lignes, fabriqué à une échelle industrielle, a révolutionné cette industrie en offrant à un éventail plus large de consommateurs la technologie de la haute horlogerie.
Baptisé Omega, synonyme d’accomplissement, comme la 24e et dernière lettre de l’alphabet grec, le calibre en question remporte un succès foudroyant et donne son nom à l’entreprise. En 1903, la marque fabrique 240 000 montres par an, compte 800 ouvriers et s’engage dans une course à la précision qui, pendant la première moitié du siècle, lui fait rafler quasiment tous les concours de précision organisés par les observatoires suisses et anglais. A l’instar du calibre 47,7 mm, réglé par Alfred Jaccard, qui en 1936 décroche à Kew-Teddington le record du monde de la précision avec un total de 97,8 points sur 100, record encore inégalé aujourd’hui.
Dès lors, les mouvements d’Omega se vendent comme des petits pains : 3 millions d’exemplaires pour le seul calibre 30 mm lancé en 1938, 1,3 million de pièces pour les mouvements automatiques construits par Charles Perregaux en 1942, 3,3 millions d’exemplaires pour le calibre dame 12,5 mm élaboré par Edouard Schwaar en 1954. Ces «super- productions» lui permettent d’accroître sa notoriété au même titre que son implication dans le chronométrage sportif. Dès 1932, la marque assure le premier chronométrage officiel des Jeux olympiques à Los Angeles, son mandat sera reconduit 21 fois jusqu’au JO d’Albertville en 1992…
Mais c’est dans les années 60 qu’Omega acquiert une célébrité mondiale avec la sortie de deux modèles phares, la Seamaster et la Speedmaster, lancés simultanément en 1957. Alors que la première, une montre de plongée automatique, étanche à 300 m, deviendra une star au milieu des années 90, en apparaissant au poignet de Pierce Brosnan sous les traits de James Bond, la seconde, un chronographe mécanique, enregistre un succès extra-planétaire en étant portée sur la Lune par Neil Amstrong, le 21 juillet 1969. «La marque a toujours eu les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, entendez par là, tournée vers l’avenir. Cet esprit de pionnier nous a conduit à développer avec George Daniels l’échappement co-axial qui permet à un mouvement de fonctionner quasiment sans lubrification et d’assurer une meilleure stabilité de la précision de la montre dans le temps. C’est la première fois depuis deux cents ans que l’on ose toucher à l’échappement d’une montre mécanique ! Le calibre co-axial correspond à la philosophie d’Omega : créer des mouvements de haute précision mais adaptés aux besoins des consommateurs qui veulent des montres sans souci», poursuit Stephen Urquhart. Lancé en 1999, après sept ans de développement, l’échappement co-axial équipe aujourd’hui 20% des modèles de la marque. A moyen terme, l’utilisation de ce calibre co-axial, certifié chronomètre par le Cosc, devrait être généralisée sur toutes les montres automatiques d’Omega.
Aujourd’hui, la société, qui revendique une place de leader mondial sur les montres entre 2 500 euros et 4 000 euros et qui annonce produire plus de 100 000 chronographes mécaniques (à remontage manuel et automatique) par an, s’est fixé un nouveau défi : séduire toujours plus les femmes… – au-delà des 40% des ventes féminines actuelles. De beaux projets en 2004 : enrichir de calibres mécaniques la collection Constellation, dont l’ambassadrice n’est autre que Cindy Crawford. Et étoffer la ligne de bijoux et qui pèse aujourd’hui entre 5 et 10% du chiffre d’affaires total d’Omega.
Omega, 7, rue de la Paix, 75002 Paris. Tél. : 01.55.35.03.60.
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