Marché : la baisse l’emporte après le Nasdaq et Apple.

Les valeurs européennes ont pris le chemin de la baisse mercredi matin, entraînées par un segment technologique en berne en raison du repli du Nasdaq la veille et les performances décevantes du californien Apple sur son quatrième trimestre.

A 9h35, le CAC 40 abandonne ainsi 0,9% à 4510,4 points, tandis que les Bourses de Londres et Francfort perdent respectivement 0,5% et 1,3%. Hier, les marchés américains ont clôturé en ordre dispersé, le Dow Jones ayant engrangé 0,15%, soutenu par le dernier compte rendu de la réunion de la Réserve fédérale, mais le Nasdaq lâchait près de 0,9% en fin de séance.

‘Les minutes de la réunion de septembre de la Fed ont révélé que l’inflation était une préoccupation croissante, mais aussi suggéré que la Réserve fédérale envisage de s’éloigner de sa politique de hausse des taux à un rythme mesuré’, résume Al Goldman, stratège chez AG Edwards. Les valeurs technologiques subissent ce matin la nouvelle correction du Nasdaq, ainsi que les performances décevantes d’Apple sur le trimestre écoulé, au cours duquel ses bénéfices ont quadruplé mais ses ventes de baladeurs iPod n’ont pas atteint les attentes du marché.

Également coté à Francfort, le constructeur informatique décroche de presque 9% dans les premiers échanges.

A Paris, STMicroelectronics (-1,3%) accuse l’une des deux plus fortes baisses du CAC 40. Outre les valeurs de la haute technologie, les secteurs de la chimie, de la pharmacie et des services collectifs sont en difficulté ce matin. Les cours du pétrole ont connu hier leur plus vive séance de hausse en un mois. Le baril de brut poursuit son rebond ce matin pour se traiter autour de 63,6 dollars.

Le recul de -0,86% du Nasdaq a fait plutôt mauvais effet et le CAC40 n’a pas tardé à s’aligner ce matin, chutant de -0,9% pour inscrire un ‘plus bas du jour’ à 4.509Pts, testant alors son support ascendant moyen terme (issu du plancher des 3.900Pts fin avril dernier).
Les pertes se réduisent un peu à l’approche de l’heure du déjeuner (-0,5%)alors que la pré-ouverture à Wall Street s’annonce plus positive (+0,35%) mais les indices boursiers (Europe et USA) ont systématiquement rebaissé en fin de parcours au cours des 3 dernières séances… cela incite à la prudence, d’autant que les volumes à la vente s’étoffaient en milieu de matinée.

L’impact de la chute du titre Apple (-9% à Francfort) jette une ombre sur le marché des technologies ‘grand public’ et démontre également que les attentes du marché sont parfois démesurées : le bénéfice d’Apple a quadruplé… mais les ventes d’I-Pod n’ont pas atteint les objectifs que visaient les analystes, d’où une rechute verticale des cours.

Les marchés obligataires poursuivent la décrue amorcée la veille (les Bunds s’effritent de -0,05%) mais sans intensité, les ‘minutes’ de la FED ayant conforté les opérateurs dans leur conviction que l’inflation reste la principale préoccupation du moment tandis que la croissance demeure soutenue… ce qui valide l’anticipation de taux directeurs portés à 4,25% d’ici la fin de l’année.
Le Dollar en profite pour repasser au-dessus de la barre des 1,20/E et la Monnaie unique demeure nettement affaiblie par le taux de croissance ridiculement bas (+1,5% au mieux) constaté dans l’Euroland en 2005.

Par Alexandre Laurent

Alexandre est diplômé de la Normandy School of Business et de l'Université de Perpignan d'une maitrise d'économie en 1995.Alexandre Laurent evolue dans le secteur bijouterie et or d'investissement.

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