
Une question de haRRYe: Sans véritablement apporter ma pierre à l’édifice, et sans vouloir faire de peine à PERSONNE, je ne suis pas du tout convaincu par l’idée selon laquelle l’or serait une valeur refuge… Les anticipations d’inflation jouent un rôle très important sur le marché de l’Or, oui effectivement. Donc, si l’on tient cette hypothèse pour valide, la baisse du prix de l’Or nous donne deux indications : 1- Il n’y a pas pour l’heure de forte anticipation inflationniste 2- Plus terrible encore pour les fans de l’Or, la hausse du dollar.
Le XAU étant libellé en dollar US, la hausse actuelle du dollar laisse envisager une sous performance de l’Or. Bref, pour dire que selon moi, le constant parallèle effectué entre la situation actuelle et les années 70 n’est pas complètement pertinente… Ce n’est que mon avis bien entendu ?
Réponses
Apporter une réponse en utilisant la section commentaire. Après révision nous actualiserons les réponses.

« HarryS , Je comprends tout à fait tes arguments, et je ne possède pas de réponse complète à la problématique posée par Joe.
Je vais tenter d’y répondre par étapes :
D’abord concernant la pertinence d’un parallélisme entre les années 70 et actuellement. Ce que tu dis est vrai, dans la mesure où la crise actuelle est due à un double choc : financier/économique d’une part et pétrolier /inflationniste d’autre part ; alors que la crise des années 70 était liée au choc pétrolier /inflationniste uniquement. Pas de choc financier, ni de remise en cause du système en place depuis l’ aprés guerre par excès de dérivés.
La pertinence n’est donc que partielle, et c’est là où je te rejoins. Nous sommes actuellement dans une crise qui contient les deux germes mortels en même temps, alors que la crise de 1929 ne contenait que le germe dette/financier/dérivés, et celle de 1970 le germe pétrole/ inflation.
Concernant la notion de l’Or = refuge contre l’inflation. C’est à la fois vrai et faux.
Je vais établir un comparatif basé sur l’Or et le prix d’achat d’une maison moyenne à 3 époques : 1930/35 – 1980 et 2008
En 1935 l’Or valait 35 $ l’ ounce , et le cout d’une maison moyenne 3500, si je m’en réfère au site suivant, qui affiche des valorisations pour l’époque situées entre 1500 et 8000$.
Il fallait donc 100 ounces pour acheter un bien immobilier standard, approximativement. En 1980, l’Or valait 800 $, une maison moyenne environ 60 000 $, toujours selon la même référence.
Il ne fallait plus, en 1980, qu’environ 75 ounces d’Or pour l’achat d’un bien immobilier standard. Dans cette période particulière, l’Or avait joué son role de protection contre l’inflation. Il avait évité l’érosion du pouvoir d’achat liée à l’inflation monétaire.
Selon la Fed, et son CPI calculator (le CPI est l’indice de la hausse des prix aux US), un bien de 3500 $ en 1935 aurait valu 21 051 $ si la hausse de l’immobilier avait été linéaire, totalement en phase avec la stat officielle de l’inflation. C’est loin d’être le cas, la hausse réelle des prix étant en permanence sous-estimée dans toutes les stats officielles de par le monde.
Qu’en déduire ? Que l’Or n ‘est pas un refuge contre l’inflation ? Il a prouvé sa capacité à le devenir en 1980. Bien sûr c ‘est un exemple choisi, qui peut aisément être démonté. Je n’ai pas fait l’exercice, mais j’imagine qu’en 1972 l’Or ne représentait pas une arme efficace contre cette hausse des prix. Il est donc quasi impossible d’avoir une réponse totalement objective à cette question, tant elle variera selon la période choisie.
Ma perception serait plutôt que l’Or représente bel et bien une forme de refuge à intervalles réguliers, plus spécifiquement dans les phases de crises de fonctionnement et de déséquilibres importants du système financier. Il effectue un rattrapage singulier, une remise à niveau que les gouvernements cherchent par la suite à annuler via une nouvelle flambée de création monétaire sans contrepartie réelle.
Tout dépendra du moment auquel le » cliché » sur ce degré de protection aura été pris. En cette période précise, la création monétaire explose, sans que l’Or n’y ait encore répondu. Il faut remonter aux années 30 pour retrouver un tel pourcentage de hausse de la base monétaire US. C ‘est dire si les événements en cours sont de portée historique. »
DUpilons





« La réponse est dans la question. L’inflation est assimilée à la hausse des prix dans ces statistiques.
La hausse des prix est sous-estimée (comme l’explique Dupilon ci-dessus), mais elle est supérieure à la hausse moyenne du pouvoir d’achat des ménages.
En conséquence de quoi la quantité de biens et de services que peuvent acquérir les ménages en moyenne tend à se réduire, ceci en comme conséquence de l’inflation monétaire qui fait progresser les prix de nombreux actifs plus vite que les salaires.
Mais dans le même temps, « l’or a uniformément maintenu son pouvoir d’achat ».
Ce qui veut bien dire que l’or est une protection contre l’inflation monétaire.
Seuls peuvent se préserver de l’érosion de leur pouvoir d’achat les investisseurs à la recherche du rendement de leur placement, dans la mesure où ce rendement est supérieur à la hausse des prix et compensent les éventuelles baisses de prix de leurs actifs.
L’or n’offre toutefois aucun rendement : 0%
Mais si tous les prix de tous les actifs baissent, et que dans le même temps tous les rendements sont faibles, comme c’est le cas actuellement, tandis que la masse monétaire est fortement influée comme actuellement, cela ne peut qu’être positif à l’or. On devrait assister à un monumental rattrapage du prix de l’or. »
Philippes





» Les boosters de la hausse de l’or sont enclenchés : Pour la première fois de son histoire, le Trésor allemand a émis mercredi matin des obligations Schatz à deux ans à «0 % ». Les liquidités vont se réfugier dans les bund allemands n’ont pas en raison de la confiance accordée à ce pays, mais à cause d’une réaction de panique et de fuite des pays à risque.
C’est la fuite vers la sécurité, « flight to safety », une ruée bancaire qui n’avoue pas son nom… Dans la foulée, l’or qui s’était enfoncé avec l’euro ce jour revient en positif, tandis que l’euro continue de sombrer. En effet, l’argument principal des détracteurs de l’or est qu’il ne rapporte aucun rendement.
Sans doute, mais c’est un actif absolument sans risque, qui n’a pas moins de valeur que des obligations électroniques dématérialisées, même au contraire. Quand un support ne rapporte aucun rendement, vaut-il mieux accorder sa confiance à des institutions financières, ou détenir du physique ?
Ce qui se passe actuellement est vraiment très grave.
Les marchés clôtureront plus tôt Vendredi et seront fermé Lundi. «
Jos





« Aucun doute là-dessus ! On assiste à une tentative désespérée de la Fed de maintenir l’attrait vers le papier, quelle que soit la forme qu’il revêt, Bonds – actions, trackers et autres produits de plus en plus synthétiques. Et faut tout de même avouer qu’elle ne s’en sort pas trop mal, en créant des oscillations larges qui réorientent les flux d’un actif vers l’autre, pendant que l’ensemble perd de la valeur absolue face à l’érosion monétaire globale.
Ça marchera tant qu’il n’y a pas de dérapage incontrôlée, version Lehman Bros et son épisode de panique financière. Il n’y a aucun doute là-dessus non plus, le phénomène se reproduira, avec un nouveau cortège de produits plus ou moins dérivés qui perdront toute valorisation et tout espoir de remboursement, de ce qui finalement n ‘est jamais qu’une promesse papier de retour de la somme investie avec parfois un » petit plus « .
La recherche de sécurité est telle que les TIPS (T-Bonds avec mécanisme de protection contre l’inflation) offrent également un rendement négatif. Sorry , mais faut vraiment être totalement lobotomisé, conditionné pire que le chien de Pavlov pour acheter ces produits.
Tant que les taux réels seront négatifs, l’Or aura de beaux jours devant lui, indépendamment des variations cycliques de forte amplitude.
Le système court droit dans le mur, et chaque année qui passe en fournit une preuve supplémentaire, quand on voit le marasme généralisé, et l’embourbement version Japon des années 90. Ce n ‘est pas parce qu’une banque centrale est capable de manipuler les cours de ses indices boursiers par POMO interposés qu’elle redresse son économie.
C ‘est confondre virtualité et économie réelle.
Il existe des données plus fiables que celles fournies par la clique de Wall Street, comme par exemple ce graphique sur l’emploi aux US, où l’on peut constater que contrairement aux précédentes récessions, il n’y a pas de nouvelles créations d’emploi. Tout fonctionne sur du vent, des données de plus en plus fictives, soviétisées pour les besoins de la cause.
Ne reste que les valeurs tangibles, précieuses de préférence, pour sauvegarder son pouvoir d’achat à moyen / long terme.
Dans le cadre de sa correction conséquente, l’Or se conforme au schéma saisonnier traditionnel, visible sur le dernier graphique, avec 3 courbes de saisonnalité basées sur des périodes plus ou moins longues.
Si je devais m’avancer, je pencherais pour une évolution proche de la courbe des 15 ans, pour cette année 2022. Donc un point bas définitif postérieur à l’échéance trimestrielle de juin, car la Fed va chercher à enfoncer le clou une dernière fois à l’expiration des prochains contrats Comex.
Ensuite, après l’été et l’approche de l’hiver sans gaz russe, les promesses de QE divers referont surface, avec les conséquences qu’on connait sur de nombreux actifs …. »
s