D’importants acteurs et secteurs de l’économie chinoise connaissent de graves problèmes de liquidité. En réponse, la Banque de la République de Chine a lancé un signal très clair aux marchés et mettra rapidement en œuvre la presse à imprimer des yens pour combattre non seulement cette crise sur le crédit, mais également pour lutter contre la concurrence internationale. Une telle politique est à même d’encourager l’investissement sur le marché de l’or.
Lorsque cela se produira, la Chine adoptera une politique monétaire plus agressive, et rentrera à son tour dans « la guerre des devises » actuellement en cours. Dans ce sens, le marché de l’or pourrait subir une extraordinaire poussée de fièvre, provoquée par la dévaluation de la monnaie, la perte du pouvoir d’achat et la demande croissante d’or d »investissement en Chine.
La véritable situation économique de la Chine se révèle aux yeux des économistes. Depuis de nombreuses années, de nombreux analystes de marché ont soupçonné une manipulation à grande échelle des données de l’économie chinoise et, en ce moment, c’est un fait qu’il existe une grande manipulation dans le calcul des statistiques.
L’un des plus importants points de cette manipulation sont les chiffres concernant le commerce et la balance des paiements internationaux. Au mois de mai, a été détecté un écart important entre des données qui doivent être égale, puisque l’un est l’homologue de l’autre. Nous nous référons au volume des exportations de la Chine vers Hong Kong et les importations de Hong Kong depuis la Chine.
Il semble logique que les chiffres devraient correspondre, bien qu’un léger décalage est possible compte tenu du taux de change entre le yuan et le dollar. Cependant, la différence est si importante que cela ne peut être une erreur. Cela indique un manque de crédibilité notable des statistiques élaborées par le gouvernement chinois. Nos doutes s’étendent à toutes les autres variables macroéconomiques, en particulier, au PIB et aux informations concernant la demande intérieure et l’inflation.
L’un des aspects les plus inquiétants est le fossé grandissant entre le volume de crédit créé par la Banque centrale et les prêts accordés par les banques. Cet écart indique la facilité de l’accès au crédit alors l’économie stagne et est à l’origine d’une « surchauffe» sur le marché intérieur. Pas étonnant alors, comme le rapporte Bloomberg, que les prix des logements connaissent une hausse continue et significative.

Le crédit bancaire est en baisse, en raison d’un manque de liquidité. Les banques sont confrontées à des problèmes de liquidité et de retour sur investissements. Le symbole de cette crise de liquidité est la China Everbright Bank, qui a dû demander une prolongation pour le remboursement d’un prêt de 977 millions de dollars. Les sources indiquent que le programme de relance pourrait atteindre 150.000 yuans, canalisés au travers de crédit à court terme aux ménages et aux entreprises. Dans ce sens, on pourrait parvenir à une réduction des taux d’intérêt en vigueur, bien que cela puisse donner un coup de pouce à l’inflation.
Browne explique la dynamique du marché de l’or d’investissement.
Browne est très critique vis à vis de la couverture médiatique sur le marché de l’or : «La presse financière a le tort de ne s’intéresser à une seule catégorie d’investisseurs, et sur le sujet de la récente volatilité des prix de l’or, leurs conclusions sont fausses ».
Comprendre la dynamique du marché de l’or.
Selon Browne, le marché de l’or est composé d’investisseurs sur le long terme qui pensent que l’or est une réserve de valeur, plus fiable que la monnaie fiduciaire. D’autre part, nous avons les investisseurs financiers, travaillant à court terme dont l’objectif est de monétiser les fluctuations du marché. Chacun de ces groupes poursuit des objectifs différents.
- 1) Les investisseurs à long terme. Pour le premier groupe, l’objectif est de se prémunir contre l’inflation et du l’incertitude du marché. Ils achètent de l’or-papier au travers des ETF et également de l’or physique.
- 2) Les investisseurs à court terme. En revanche, le deuxième groupe ne cherche à tirer parti des fluctuations du marché. Pas étonnant, puisque en pariant à la baisse ou à la hausse il y a toujours à une possibilité de faire de l’argent. Ce comportement est typique des grands investisseurs institutionnels comme Goldman Sachs, JP Morgan qui rentrent sur le marché avec une stratégie claire et convaincante.
Cependant, une grande partie du marché continue d’exiger de l’or et l’argent et ce, en quantités croissantes.
Cette année, c’est la demande d’or physique qui fait bouger le marché. La Chine, l’Inde et les États-Unis sont de bons exemples : la demande d’or physique est de plus en plus forte, en partie grâce aux successifs programmes d’assouplissement QE de la FED. Et nous avons un désintérêt croissant des investisseurs sur les fonds négociés en bourse. Les ETF or souffrent d’une perte importante depuis le premier trimestre de cette année, plus précisément 176,9 tonnes d’or.