L’année en cours a été témoin de nombreuses spéculations concernant le marché immobilier, le terme « craquera » étant sur toutes les lèvres. Les discussions tournent autour de l’éventualité d’une baisse significative des prix de l’immobilier, mais est-ce vraiment un scénario plausible ? Dans cet article, nous examinerons les arguments pour et contre la possibilité d’un « craquera » immobilier et tenterons de démêler les faits des rumeurs.
Le Crack immobilier- : Mythe ou Réalité ?
L’idée d’un Krach immobilier évoque une chute brutale et drastique des prix, rappelant les précédentes crises économiques telles que celle de 1929. Cependant, il est crucial de préciser que ce n’est pas simplement une petite baisse, mais plutôt une chute à deux chiffres des prix d’un actif. Dans le contexte actuel, de nombreux observateurs s’interrogent sur la réalité d’un tel scénario, alors que les données ne semblent pas encore refléter une baisse significative des prix immobiliers.
Arguments en Faveur du Crack.
Plusieurs arguments ont été avancés pour soutenir l’idée d’un « craquera » immobilier. Tout d’abord, la baisse de la capacité d’emprunt est mise en avant, avec des courtiers tels que Cafpi et Pretto évoquant une réduction d’environ 25% en un an. Une telle réduction pourrait potentiellement avoir un effet en cascade sur les prix. De plus, certains affirment que le marché immobilier réagit avec un délai d’au moins 12 mois à tout déclencheur macroéconomique, ce qui pourrait signifier que les effets de la hausse actuelle des taux d’intérêt ne se feraient sentir que plus tard.
Enfin, l’impact des « passoires thermiques » est cité comme un facteur potentiel contribuant à un éventuel « crack ». Alors que ces biens représentent 15% du marché, la difficulté pour les acheteurs de financer des rénovations énergétiques pourrait entraîner une vente massive de ces biens. Les signes de cette tendance sont encore discrets, mais certains observateurs prédisent que cela pourrait avoir un impact à moyen terme.
Arguments en Faveur d’un Atterrissage en Douceur.
D’un autre côté, il existe des arguments en faveur d’un atterrissage en douceur plutôt que d’un « craquera » immobilier. Tout d’abord, le déséquilibre entre l’offre et la demande de logements en France est pointé du doigt comme une force stabilisatrice des prix. La pénurie de logements maintient les prix à un certain niveau, en particulier dans le contexte d’une offre de logements neufs en déclin. De plus, l’immobilier est souvent considéré comme un besoin essentiel, ce qui peut limiter les variations brutales des prix.
Une autre considération est le fait que près de 40% des ventes immobilières se font sans crédit en France. Cela signifie que de nombreux acheteurs n’ont pas de contrainte liée aux taux d’intérêt et sont moins susceptibles de réagir brutalement aux variations des taux. De plus, les propriétaires actuels pourraient hésiter à vendre et à supporter des taux d’intérêt plus élevés en cas de rachat.