Ces pièces sont des refrappes officielles et en aucun cas des faux. Selon le principe du « Bon Plaisir » que la République Française a repris discrètement à nos derniers rois, il fut organisé officiellement à partir des années 1950 une opération de refonte et refrappe des napoléons de la Banque de France qui, réalisée par un individu privé, l’aurait envoyé en prison pour une très très longue durée sous l’inculpation de faux-monnayage. Les stocks d’or détenus par la Banque de France comprenaient de nombreuses pièces de « mauvaise livraison », usées ou abîmées, voire fausses, qu’il n’était pas possible de remettre sur le marché, celui-ci étant devenu très exigeant sur la qualité des pièces. Ces pièces posaient aussi des problèmes de comptabilité, du fait du frai. Il fut donc refondu et refrappé des millions de pièces, toutes au modèle du Coq 1907/1914, donc avec la tranche en LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ – restons républicains, même dans la tricherie – et non pas comme sur le modèle 1898/1906, DIEU PROTÈGE LA FRANCE. Bien évidemment, le public ne fut pas admis à apporter ses napoléons usés pour les faire remplacer par des neufs, fusse avec une « prime de fabrication ». Cette situation permit aux détenteurs de refrappes de faire des profits extraordinaires lors de la hausse de la prime, lorsque le napoléon abîmé, au poids, valait 400 francs, la refrappe neuve en valant de 900 à 950. Il faut reconnaître à leur décharge que nos gouvernants n’avaient tellement pas imaginé cette hausse, conséquence directe de leur incurie et du manque de confiance des Français dans l’avenir, que l’emprunt Giscard, de funeste mémoire pour les Finances Publiques, fut lancé avec un napoléon cotant 75 francs et commença d’être remboursé avec un napoléon à 900 francs…. Les refrappes sont très difficiles à différencier des originaux en frappe d’époque. Elles représentent le nec plus ultra de la qualité de « pièce de bourse » puisqu’elles sont toujours neuves et n’ont même pas besoin d’être triées.
Les refrappes Pinay des 20 Francs or.
