Les marchés européens, qui étaient proches de la clôture au moment de l’annonce du retrait de Kerry, ont fini dans le vert, les investisseurs ayant parié dès le matin sur une victoire du président républicain.
Mais les doutes qui ont entouré le résultat du vote dans l’Ohio pendant la plus grande partie de la journée ont limité leurs gains et pesé sur les cours du pétrole et sur le dollar, tandis que l’or retrouvait son statut de valeur-refuge. La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 0,11%, tandis que Londres a progressé de 0,54% et Francfort a fini proche de la stabilité, en hausse de 0,04%.
Au même moment, la Bourse américaine évoluait en nette hausse : le Dow Jones Industrial Average (DJIA), indice vedette de Wall Street, gagnait 1,40% et l’indice de la Bourse électronique Nasdaq 1,32%.
Les Bourses asiatiques avaient elles aussi terminé en hausse, avant que l’incertitude sur l’Ohio apparaisse. « Une victoire de Bush est une bonne nouvelle pour les marchés boursiers », a indiqué Henk Potts, analyste à la banque Barclays.
« On retrouve un président qui a abaissé les taxes sur les bénéfices des entreprises et s’est avéré un ami des grandes compagnies », a-t-il ajouté.
Les doutes sur le dépouillement dans l’Etat contesté de l’Ohio (nord) ont également limité l’appréciation du dollar, qui s’échangeait à 1,2788 dollar pour un euro sur le marché des changes, contre 1,2741 USD mardi soir.
La devise européenne avait reculé jusqu’à 1,2675 USD en début de matinée, alors que le président sortant semblait en position de force, mais l’euro avait bondi de 1,1%, à 1,2811 USD, après la mise en doute du résultat dans l’Ohio.
Les cours du brut ne sont pas parvenus à capitaliser sur la victoire de M. Bush, présentée depuis plusieurs jours comme un facteur de hausse, et se sont repliés après l’annonce d’une forte hausse des stocks américains de pétrole.
A New York, le « light sweet crude» perdait 47 cents à 49,15 dollars le baril vers 17H00 GMT, contre 50,54 USD vers 11H00 GMT. Le Brent perdait 43 cents à 46,12 dollars à Londres, alors qu’il gagnait 83 cents précédemment.
« Le gouvernement devrait continuer à remplir les réserves stratégiques américaines de pétrole, ce qui soutient les cours », a estimé Marshall Steeves, analyste de la maison de courtage Refco.
En outre, les investisseurs jugent qu’avec un second mandat présidentiel de George W. Bush, «il y aura plus d’instabilité au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.
Autre signe des hésitations des investisseurs, l’or et les marchés obligataires, traditionnels refuges en cas d’incertitude, ont hésité entre la hausse et la baisse.
L’once d’or s’échangeait à 423,50 dollars au fixing du soir, contre 422,20 USD la veille.
Sur les marchés obligataires, les taux d’intérêt à long terme, dont l’évolution est inverse à celle du marché, ont connu des sorts divers. A New York, le rendement de l’obligation du Trésor à 10 ans montait à 4,107% contre 4,075% mardi soir, et celui de l’obligation à 30 ans à 4,857% contre 4,838%
En revanche le rendement du Bund allemand à 10 ans était en baisse à 3,879% contre 3,900% mardi soir, et celui de l’OAT à 10 ans s’établissait à 3,936% contre 3,958%.
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