Avec la flambée du cours de l’or et la baisse du pouvoir d’achat, les boutiques de rachat de métaux précieux se multiplient. Une nouvelle enseigne vient d’ouvrir ses portes rue Notre-Dame. Si les particuliers en manque d’argent y voient surtout une aubaine, les bijoutiers s’inquiètent de ce nouveau marché. Ils estiment que beaucoup de ces structures manquent de transparence. Ils craignent qu’elles ne favorisent les cambriolages. « Ces entreprises sont souvent opaques. Personne ne connaît ceux qui y travaillent. Certains ne vérifient pas la provenance des bijoux qu’ils achètent. Au risque de favoriser le recel. Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait une hausse des cambriolages » témoigne Roger, installé dans le centre-ville depuis plus de 40 ans. Ce professionnel évoque aussi un manque de conseil auprès des clients, « II ne faut pas appauvrir les gens »
De plus en plus de personnes se débarrassent de leur or.
Certains marchands reprennent des bijoux en excellent état au prix de miettes d’or. Les gens qui vendent ne pourront jamais racheter leurs biens. Les clients qui achètent dans ces structures sont souvent mal renseignés. Il faut notamment savoir qu’à la revente, il faut payer une taxe de 12 %. Donc est donc très dur pour les particuliers de faire du bénéfice avec de l’or. » Également bijoutière, Armelle ne met pas toutes ces sociétés dans le même sac. « Il y a certaines entreprises que nous connaissons car nous travaillons avec. D’autres dont nous ne savons rien. Je pense que beaucoup vont mourir quand l’or va baisser. Il faut que les gens fassent attention. » Porte d’entrée sécurisée, décor massif et épuré, au « Comptoir national de l’or« , le gérant explique cette mauvaise image par l’existence de vendeurs itinérants.
« Il y a ce que j’appelle des chasseurs. Des gens qui faisaient du photovoltaïque et qui changent de secteur pour une raison de rentabilité. Ces gens ne sont pas professionnels. Ils nuisent à l’image de notre métier ».
Le chef d’entreprise précise que tout est mis en place pour éviter que des particuliers peu scrupuleux viennent vendre de l’or volé. Tout est répertorié sur un cahier de police. « Nous avons des contrôles très stricts de la douane et de la police. » « La provenance du métal est vérifiée » Il souligne que la provenance du métal est vérifiée. « Des receleurs, il ne peut pas y en avoir parmi nos clients, nous ne faisons jamais de transaction inconnue, À chaque fois nous demandons les pièces d’identité. La marque que je représente existe depuis 1976. C’est une valeur sûre ». Il précise vouloir toucher une clientèle d’investisseurs, « nous rachetons et vendons de l’or à sa valeur boursière en différenciant les pièces, et le nombre de carats. Nous voulons toucher une clientèle d’investisseurs, nous recevons tout de même, toutes les catégories de personnes »
Poitiers, les trois négociants de métaux précieux.
« Au Cours de l’Or », « Or et Argent » et « Philadirect » sont les principaux vendeurs d’or sur Poitiers.
« Au Cours de l’Or » a ouvert boutique tout près du palais de justice, près du parking Notre-Dame. Agnès Delorme, l’un des trois négociant, n’est pas une nouvelle venue sur Poitiers, son magasin était situé 26, rue Bourbeau depuis 2011. Désormais se sont trois vendeurs d’or de bourse qui se partage cette zone du centre-ville de Poitiers. « Or et Argent » au 4, rue Gaston-Hulin, ouvert en 2011 et Benjamin Massé avec « Philadirect » au 8, rue Gaston-Hulin ouvert en 2007. Les trois sont orienté sur l’achat et la vente d’or de bourse.
Un secteur davantage contrôlé.
Depuis l’instauration d’une taxe de 10,5 % au 1er janvier 2014 les choses ont bien changé. Fini l’époque des transactions sans aucune garantie sur le poids de votre bijou. Les bijoux ainsi rachetés partent à la fonte. Les vendeurs sont plutôt des femmes, alors que le profil de l’acheteur de lingots est celui d’un homme ou d’un couple intéressé par un placement sur le long terme. Après une forte hausse suivie d’une baisse en 2013, le cours de l’or semble aujourd’hui stabilisé autour des 1300 € l’once. Un récit lu sur devenir-rentier.fr : Un particulier vend un lingot d’or de 1kg dans un établissement de rachat d’or Alsacien fin 2012.
On lui propose le rachat du lingot de 1000 gr. :
Valeur de cotation du lingot de 1kg d’or : 43330 €, offre de rachat 43165€, taxe sur les métaux précieux et cotisations sociales 8% (- 39712€) et 1% (-39315€) pour la refonte et la transformation en des lingots d’or plus petits. Un chèque d’un montant de 39 315€ lui est remis, ainsi qu’une facture ou n’apparaît pas le détail du calcul.
Le problème arrive un an plus tard….
Le fisc lui réclame le paiement de cette taxe majoré de pénalités de retard (3397€ + 227€) d’amendes pour non déclaration (737 € + 49€) soit un montant total de 4410€. Il semblait pourtant que l’établissement effectuerai le règlement de la taxe au nom de son client. L’établissement se réfère uniquement à la facture établie et nie devoir régler la taxe pourtant prélevée.
En France, il sera difficile de gagner de l’argent légalement sans attendre. Il y a deux taxes lors de la…