La situation est figée sur les places européennes à une demi-heure de la publication des fameux chiffres du chômage américain. Ainsi, le CAC40 parisien se contente actuellement d’osciller dans la zone des 3200 pts (-0,25%) tandis que le FTSE100 glisse de 0,45% et le DAX30 de 1%. Les investisseurs espèrent avoir confirmation aujourd’hui des bons chiffres dévoilés jeudi, tant sur le plan économique (PIB +2,4% au T2, PMI Chicago +3,4 pts) qu’au niveau du marché du travail (recul des inscriptions hebdomadaires). Les cambistes parient ouvertement sur un tel scénario puisque le Dollar continue de se raffermir, notamment face à la Monnaie Unique avec un Euro qui chute à présent sous la barre des 1,12 USD à 1,1160 USD et cumule sur la semaine une perte spectaculaire de 3%.
Au niveau des valeurs, les bons résultats dévoilés par Société Générale et Business Objects sont salués par une hausse de 3% et 5,2% de leurs titres. Cap Gemini bénéficie de son côté d’achats spéculatifs, la SSII étant considérée comme une cible potentielle pour IBM ou HP. Quant à Eurodisney, l’avertissement lancée par la direction concernant sa situation financière a douché les opérateurs et alimenté un flux vendeur, -11,5% à 0,54
Les très attendus chiffres du chômage américain au mois de juillet, mitigés, ne suscitent pas d’enthousiasme notable sur les marchés d’actions européens.
Le rouge domine toujours et les écarts s’étagent entre -0,1 % à Milan (MIB) et -1,6% à Francfort (Dax30). Agréablement surpris hier par la confirmation du repli du nombre de demandes hebdomadaires d’allocation chômage en dessous des 400000, les opérateurs se montrent peu convaincus par la légère baisse enregistrée en juillet par le taux de chômage, à 6,2% de la population active contre un pic de 6,4% en juin. Il semble que l’annonce de la destruction de 44000 emplois sur la période, là où une stabilité était attendue, s’oppose à tout rebond des marchés. La publication par le département du Commerce des dépenses et revenus des ménages au mois de juin (+0,3% chacun) laisse les intervenants de marbre. Ces derniers attendent maintenant de prendre connaissance des dépenses de construction, de l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan et de l’indice ISM des directeurs d’achats dans le secteur manufacturier. Pour l’heure, à Paris, le CAC40 recule de 0,9% à 3180,67 points, en dessous de l’important seuil des 3200 points qu’il était parvenu à préserver pendant la majeure partie de la matinée. Sur le compartiment des changes, l’euro reprend quelques couleurs après les chiffres du chômage et s’échange contre 1,18 dollar.
GIFI: la configuration graphique reste haussière.
– Le titre GIFI abandonne en début d’après-midi -3,10% à 52 E. Au niveau technique, la tendance sur la valeur reste positive tant que le cours ne sera pas passé sous le support des 50,60 E. L’enfoncement de ce support devrait conduire la valeur sur le niveau des 48 E puis des 45,40 E. Pour l’instant, on peut espérer un rebond sur le titre en direction de la résistance des 54,10 E. En cas de passage au-dessus de cette résistance, on devrait alors assister à une poursuite du mouvement haussier à court terme vers les 54,90 E puis les 55,80 E. Les indicateurs techniques sont pour l’instant bien orientés. Le MACD est positif et le cours de la valeur se traite actuellement au-dessus des moyennes mobiles à 20 et à 50 jours (45,40 E et 40,30 E). Le titre est juste en dessous de la ligne haute de Bollinger située à 52,30 E.
L’activité dans l’industrie manufacturière aux États-Unis est entrée au mois de juillet en phase d’expansion, après s’être progressivement redressée en mai et juin.
L’indice des directeurs d’achats (ISM) ressort à 51,8 en juillet, contre 49,8 points en juin. Cependant, l’indice est légèrement en deçà des attentes des économistes, qui tablaient sur 52 points.
C’est la première fois depuis février que l’indice s’établit au-dessus de la barre fatidique des 50 points. Il vient confirmer que la reprise se dessine petit à petit aux États-Unis. Cette entrée en phase d’expansion du secteur manufacturier intervient après que d’importantes suppressions d’emplois ont été effectuées dans ce secteur depuis le début d’année, et même bien avant. D’ailleurs, ces suppressions se sont poursuivies en juillet.
Comme l’ont démontré les composantes du produit intérieur brut, il semble que les stocks des manufactures ont atteint un niveau assez bas, ce qui devrait encourager les entreprises à produire afin de pouvoir répondre à la demande, qui se maintient toujours.