La pièce d’or Napoléon Coq Marianne 20 Francs or.

Sommaire

Si le Louis D’or représentait la richesse de l’ancien régime, les Napoléons, nos Marianne, représentent le sens de l’économie, de l’épargne et la bouée de sauvetage de familles entières en cas de coup dur. D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, il était encore de coutume d’offrir des Napoléons ou des Louis d’or aux jeunes mariés, aux communiants et communiantes ou aux petits-enfants. La Marianne Coq « Liberté Égalité Fraternité ». En 1905 et en raison des pressions anticléricales la légende «Dieu protège la France » a été remplacée en 1907 par « Liberté Égalité Fraternité ». Cette série à la particularité d’avoir été re-émise dans les années 50 avec d’anciennes matrices. Ces pièces de 20 francs or d’un poids de 6,45 grammes et d’un diamètre de 21 mm furent frappées à plus de 117 millions d’exemplaires, c’est la pièce d’or la plus commune et la plus récente.

En France, la pièce d’investissement par excellence est le 20 Francs “coqs Mariannes.

De facile revente en France puisque très populaire, vous devez privilégier les “coqs Mariannes », les seules versions cotées par Cpor. Celles portant le buste de napoléons III ne sont pas cotées en bourse et ne se négocient que sur leur poids en or. La raison est simple. Beaucoup de « Coq Marianne »  datent en réalité  des années 50, appelées « Pinay », elles n’ont jamais circulées et sont en général en très bon état. Les autres 20 francs Napoléons furent utilisés à l’époque.

Prix de la Coq Marianne 20 Francs or.

le cours de la Marianne coq sur 10 ans.

Entre 1990 et 2020, le cours du Coq Marianne s’est multiplié par 5. Vous pouviez acheter cette pièce pour seulement 60 euros dans les années 90….
.Dollar USDollar CADEuros – EURFrancs Suisse
REF04 Napoléon Coq Marianne 20 Francs. 1899 à 1914390.26 491.73 359.90 464.41

La valeur boursière des napoléons. Seuls les 20 francs Coq Marianne sont cotés en Bourse tous les jours, et leur prix est fixé en continu sur le marché de gré à gré.

Volume par année de la 20 francs Coq Marianne.

Les années 1900 à 1904 sont assez rares alors que l’on trouve plis facilement les années 1907 à 1913. La Coq de 1914 semble la plus disponible.

AnnéeCommentairesNombre
20 francs or 1898plusieurs exemplaires en flan mat et frappe standard de la 20 francs 1898 Coq, pré-série sans le mot « essai »2
20 francs or 18991er type1 500 000 *
20 francs en or 19001er type615 425 **
20 francs en or 19011er type2 643 350
20 francs en or 19021er type2 393 707
20 francs en or 19031er type4 405 175
20 francs en or 19041er type7 705 674
20 francs en or 19051er type9 158 132
20 francs en or 19061er type14 613 010
20 francs en or 1907Second type17 715 935
20 francs en or 1908Second type6 721 325
20 francs en or 1909Second type9 636 955
20 francs en or 1910Second type5 779 072
20 francs en or 1911Second type5 346 044
20 francs en or 1912Second type10 331 805
20 francs en or 1913Second type12 163 138
20 francs en or 1914Second type6 720 141
1er type 1899 à 1906 tranche inscrite : DIEU PROTÈGE LA FRANCE
Second type 1907 à 1914 tranche inscrite : LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ.
* Dont version incluse a flanc mat, nombre inconnu.
** Dont version incluse a flanc mat, 9.443 exemplaires.

La Pré-Série Sans « ESSAI » de la 20 Francs Marianne/Coq 1898

La série des « Marianne/Coq » suscite des débats quant à sa date de début : selon certaines sources, elle aurait commencé en 1898, tandis que d’autres citent 1899. Un examen rapide révèle l’absence de la petite touffe d’herbe et de fleurs présente sur le type définitif, indiquant qu’il s’agit d’une pré-série sans le mot « ESSAI ».

En observant attentivement l’exemplaire, on note que le polissage du coin est assez grossier, irrégulier et orienté dans toutes les directions, contrairement au type courant où il est aligné. Cela pourrait être une tentative de dissimuler de petits défauts de mise au point.
Cette absence de touffe d’herbe pourrait expliquer le commentaire de Mazard concernant ce millésime, qui était resté énigmatique faute de comparaison avec le type définitif de 1898. On peut supposer que Mazard avait vu cet exemplaire ou un de ses semblables.

Concernant sa rareté, la cote est estimée entre 10 000 et 15 000 euros, mais en réalité, son prix relève du collectionneur.

Les refrappes des 20 francs or Coq Marianne.

La refrappe de 1921 des 20 francs Coq de 1914.

La Refrappe de 1921 : En 1921, une campagne de refrappe majeure a été initiée, coïncidant avec le rétablissement de la vente de pièces d’or en France. L’objectif principal était de reconstituer les réserves d’or épuisées à la suite de la Première Guerre mondiale, tout en offrant aux investisseurs de nouvelles options monétaires.

Ce programme a consisté en 1281 x 100F, 202359 x 20F et 6428 x 10F.

Malheureusement, les informations relatives à cet épisode sont rares. 

Les archives de la Monnaie de Paris révèlent la refrappe de 202 359 pièces de 20 francs Coq, toutes datées de 1914. Compte tenu du nombre limité de ces refrappes, il est plausible de supposer que la Monnaie de Paris a réutilisé les coins et les presses originales encore disponibles. Produites après une interruption de seulement 7 ans, ces refrappes semblent indiscernables des frappes originales, car elles ont été confectionnées en utilisant les mêmes techniques, même si les 20 francs or étaient toujours légalement utilisables.  Il est fascinant de voir comment les événements historiques ont impacté des aspects spécifiques comme la frappe des monnaies. Reprendre le programme de frappes initialement prévu pour 1914 mais interrompu par la guerre montre bien l’importance de la stabilité économique et monétaire dans une période de reconstruction et reflète une tentative de retour à la normalité après les perturbations causées par la guerre.

Les refrappes Pinay des 20 Francs or Coq.

En fait, pour relancer l’utilisation de pièces d’or en 1948, il a été décidé de rouvrir le marché de l’or. Ces nouvelles pièces furent émises par la Banque de France et sont évidemment de vraies pièces mais les dates qui figurent sur les monnaies sont antérieures à la date réelle de fabrication. Ces napoléons « Liberté Égalité Fraternité » n’ont aucune valeur numismatique. Pour cette raison, ces pièces d’or sont très prisées parce que la prime est généralement nulle (voire négative) et l’état de la pièce est excellent. Une analyse au spectromètre de masse révèle que la composition métallique de ces refrappe de 20 francs Coq originales contient 900,39 millièmes d’or avec 0,348 millièmes d’argent, alors que les pièces d’époque contiennent en moyenne 902,63 millièmes d’or avec un alliage de cuivre.

Dans les années 80, la prime pour ces pièces est supérieure à 100%, et le 1er Octobre 2008 ( deux jours après l’effondrement de Wall Street) l’une de ces pièces coûtait € 170 alors la valeur de l’or était de 115 euros. La prime était alors de 48%. Les professionnels appellent ces monnaies des « Pinay « . Les 20 francs or « Marianne Coq » pour la période 1907-1914 sont extrêmement courantes et en parfait état, car elles n’ont pas circulé. Entre 1951 et 1960, 37 millions de Marianne Coq avec les millésimes de 1907 à 1914 furent fabriquées suite à la reouverture du marché de l’or à Paris en 1948, la Banque de France utilisant son stock de napoléons en mauvais état pour la refonte.

Ces pièces sont des refrappes officielles et en aucun cas des faux.

Selon le principe du « Bon Plaisir » que la République Française a repris discrètement à nos derniers rois, il fut organisé officiellement à partir des années 1950 une opération de refonte et refrappe des napoléons de la Banque de France qui, réalisée par un individu privé, l’aurait envoyé en prison pour une très longue durée sous l’inculpation de faux-monnayage. Les stocks d’or détenus par la Banque de France comprenaient de nombreuses pièces de « mauvaise livraison », usées ou abîmées, voire fausses, qu’il n’était pas possible de remettre sur le marché, celui-ci étant devenu très exigeant sur la qualité des pièces. Ces pièces posaient aussi des problèmes de comptabilité, du fait du frai.

Il fut donc refondu et refrappé des millions de pièces, toutes au modèle du Coq 1907/1914, donc avec la tranche en LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ – restons républicains, même dans la tricherie – et non pas comme sur le modèle 1898/1906, DIEU PROTÈGE LA FRANCE. Bien évidemment, le public ne fut pas admis à apporter ses napoléons usés pour les faire remplacer par des neufs, fusse avec une « prime de fabrication ». Cette situation permit aux détenteurs de refrappes de faire des profits extraordinaires lors de la hausse de la prime, lorsque le napoléon abîmé, au poids, valait 400 francs, la refrappe neuve en valant de 900 à 950. Il faut reconnaître à leur décharge que nos gouvernants n’avaient tellement pas imaginé cette hausse, conséquence directe de leur incurie et du manque de confiance des Français dans l’avenir, que l’emprunt Giscard, de funeste mémoire pour les Finances Publiques, fut lancé avec un napoléon cotant 75 francs et commença d’être remboursé avec un napoléon à 900 francs…. Les refrappes sont très difficiles à différencier des originaux en frappe d’époque. Elles représentent le nec plus ultra de la qualité de « pièce de bourse » puisqu’elles sont toujours neuves et n’ont même pas besoin d’être triées.

Explication possible sur la Réutilisation des Anciennes Matrices Monétaires.

En ce qui concerne la réutilisation des mêmes matrices Marianne et Coq dans les années 1950, cela remonte à une décision de 1919, lorsque la France a interdit la refonte de l’or monetaire pour fabriquer de nouvelles pièces ou bien fondre des pièces pour en faire des bijoux. En effet, l’or ne pouvait pas quitter le pays. Cela a conduit à la fonte des pièces d’or pour les transformer en bijoux. Les bijoux en or étaient extrêmement populaires en France à la fin des années 1910 et au début des années 1920. Les pièces d’or étaient fondues et transformées en bijoux pour les rendre « légaux » à l’exportation. Le gouvernement français, ayant besoin de cet or, a fini par interdire cette pratique.Cette interdiction a conduit à la réutilisation des anciennes matrices ou coins monetaires pour frapper les pièces. De plus, les accords de Bretton Woods ont été établis pour des raisons similaires à cette interdiction de refonte.

Dans les années 1950, sous l’impulsion de Pinay, la pièce de 20 Francs or Marianne/Coq a été refrappée en utilisant d’anciennes matrices, car il y avait un fort besoin de stimuler les prêts et encourager l’épargne. Des millions de pièces de 20 Francs ont été frappées à cette époque dans le cadre d’un programme incitant à l’épargne et aux prêts. Les primes sur le prix de ces pièces par rapport à la valeur de l’or servaient de profit pour ces prêts. C’est ainsi que ces pièces sont parvenues entre les mains du public par l’intermédiaire du gouvernement. Il existait un marché où l’on pouvait acheter et vendre des pièces d’or directement avec le gouvernement, le prix étant fixé en fonction du cours de l’or à la Bourse de Paris.

54 kg d’or en moins dans l’ensemble des refrappes.

Si toutes les pièces Pinay contiennent 90 % d’or, mais il est également dit que TOUTES les refrappes Pinay ont économisé DANS L »ENSEMBLE 54 kg d’or (lors de leur frappe). La composition des refrappes, 90% d’or 10% d’autres métaux dans l’alliage, le cuivre et l’argent, serait identique aux orignaux, mais ce n’est apparemment pas le cas, certaines contenant moins de 90 % d’or.

L’autre problème est de savoir combien de refrappes existe, car certaines sources soutiennent que presque toutes celles de 1907 à 1914 sont des refrappes (soit 74 millions au total), tandis que d’autre, et celle que je retiens, avance le chiffre d’environ 37,5 millions de refrappes. J’ai tendance à croire que 37,5 millions est le nombre correct, et si c’est le cas, cela représente 1,44 millième de gramme d’or en moins par pièce, mais certainement elles ne contiennent pas toutes la même quantité, ce qui ajoute à la confusion. Nous ne savons pas combien en contiennent moins, plus, ou exactement 90% d’or.

Si on divise les 54 kg par 37,5 millions on obtient un chiffre si minuscule que si l’altération entraîne des économies d’or significatives pour la monnaie de Paris, les machines actuelles ne peuvent pas mesurer la densite el poids d’une piece au millième.

Cela me fait me demander combien il y a de refrappes, car certaines sources affirment que toutes les pièces de 1907 à 1914 sont des refrappes (soit 74 millions au total), et la source liée ici indique qu’environ 37,5 millions sont des refrappes. J’ai tendance à croire que 37,5 millions est le nombre correct, et si c’est le cas, cela représente 1,44 millième de gramme d’or en moins par pièce, mais elles ne contiennent pas toutes la même quantité, ce qui ajoute à la confusion. Nous ne savons pas combien en contiennent moins, plus, ou exactement 90 % d’or. Si elles étaient toutes identiques, il faudrait 694 pièces pour qu’on vous escroque d’un gramme complet, en divisant les 54 kg par 37,5 millions. C’est un chiffre si minuscule qu’il représente des économies d’or significatives pour la monnaie, ce qui fait se demander combien d’autres pièces similaires pourraient exister avec une petite quantité d’or en moins que personne ne connaît. Je veux dire, les machines de vérification de l’or habituelles ne le détecteraient pas (je n’en soupçonne pas). Peut-être pourriez-vous utiliser une balance super précise et immerger quelques centaines de pièces pour le voir grâce à la densité spécifique.

Explication : les Pinay titrent exactement a 90 %

Un ami des analyses XRF sur quelques pièces françaises de 20 Francs, et les anciennes avaient parfois une teneur en or aussi élevée que 0,91 ! Les refrappes sont plus uniformément à 0,90 et ont certainement une teinte plus rouge. Cependant, elles ne présentent pas non plus d’usure significative, de sorte que la teneur en or est probablement à peu près la même de toute manière. Selon le traité de l’Union monétaire latine (LMU), la tolérance de la finesse de l’or était de 0,002. Ainsi, une pièce de 20 francs pouvait contenir entre 89,8 % et 90,2 % d’or. Cependant, lorsque les refrappes ont été réalisées, l’Union monétaire latine avait depuis longtemps disparu, et les pièces de 20 francs en or avaient cessé d’être des moyens légaux de paiement en 1928 (ici, en français). Par conséquent, Pinay avait une certaine marge de manœuvre (et une incitation) pour réduire la teneur en or. Les refrappes sont plus uniformément à 90 % et ont certainement une teinte plus rouge.

Les refrappes Pinay ont généralement une couleur rouge ou rosâtre.

PINAY RESTRIKE 1907
ORIGINAL 190 ROOSTER

Il y a beaucoup d’informations contradictoires concernant le changement de couleur.

La source que j’ai citée pour la différence de teneur en or (ici, traduite par une machine) n’est pas une source originale. Elle indique que tandis que les pièces originales étaient en or et en cuivre, les refrappes contiennent 3,5 % d’argent (remplaçant l’or et le cuivre). Je ne trouve aucune autre source mentionnant cela. Elles ont une teinte rougeâtre due à une teneur en cuivre relativement plus élevée (bien que la teneur en or dans les refrappes soit probablement légèrement plus basse, bien que cela ne soit pas confirmé). À première vue, leur couleur trahit les refrappes Pinay. Elles sont rouges ou rosâtres, à la différence des Napoléons normalement frappés, qui sont jaunes. Alors que les pièces originales étaient composées exclusivement d’or et de cuivre, l’analyse des Pinay a montré que les taux d’or et de cuivre étaient légèrement plus bas, remplacés par environ 3,5 ‰ d’argent. Étonnamment, cet alliage à trois métaux fait ressortir le rouge du cuivre, même si la quantité de ce métal est légèrement inférieure, et l’ajout d’argent est minime (3,5 millièmes).

Selon le traité de l’Union monétaire latine (LMU), la tolérance de la finesse de l’or était de 0,002. Ainsi, une pièce de 20 francs pouvait contenir entre 89,8 % et 90,2 % d’or. Cependant, lorsque les refrappes ont été réalisées, l’Union monétaire latine avait depuis longtemps disparu, et les pièces de 20 francs en or avaient cessé d’être des moyens légaux de paiement en 1928 (ici, en français). Par conséquent, Pinay avait une certaine marge de manœuvre (et une incitation) pour réduire la teneur en or. Les refrappes sont plus uniformément à 90 % et ont certainement une teinte plus rouge.

Differences dans le poids d’une pièce de 20 francs.

Le poids de 6.45 Gr est donné pour une pìece neuve. Une pièce de 20 francs Coq en or très usée peut pèser 6 g au lieu de 6,45 g. Mais il existe un tolérance

Bonjour, j’ai acheté une pièce d’or de 20 frs 1908 mariane couronnée de lauriers et coq (liberté égalité fraternité) une autre époque dirons-nous surtout par les temps qui courent. Elle accuse sur la balance 6,46 g
Est-ce normal étant donné qu’elle est annoncée à 6.45 ?

Vincent

Des tolérances de jusqu’à 2 ‰ pour le poids et de jusqu’à 1 ‰ pour le titre sont acceptées.  

Pour le 2 ‰ = 2/1000 = 0,002. Votre pièce d’or de 20 frs 1908 doit peser 6,45 gr, avec une variation de 6.45 x 0,002 = 0.0129 Gr. Donc un poids de 6.43 Gr a 6.46 Gr est dans la norme pour une 20 Franc or. Vous ne devriez pas vous inquiéter. Les fausses pieces d’or 20 fr 1908 sont bien plus épaisses que les vrais.

Les longues queues sur les pièces de 20 francs Or Marianne Coq.

Les longues queues sont des « faux » (?) au modèle Coq, qui ont toutes les caractéristiques des refrappes Pinay – or très rouge, frappe très ferme à haute pression, état à Fleur de Coin – mais sont issus de coins différents des originaux. On les reconnaît à leur aspect général et à une petite plume de la queue du coq qui dépasse au revers au-dessus du F de Francs. Ces faux furent détectés à la fin des années 1970 par Claude Pompidou qui était chef du Service de l’Or à la défunte Banque Rotschild. Ils firent alors l’objet d’une psychose parmi les professionnels, tellement ils étaient difficiles à détecter.

à quoi ressemble exactement la contrefaçon dite « à longue queue » ?

variété dite « à longue queue ». l’extrémité effilée de la plume la plus proche de la barre horizontale supérieure du F dépasse cette barre horizontale :

Une enquête officielle fut diligentée, menée par les experts de la Monnaie de Paris, qui étudièrent les outillages originaux. En effet, on ignorait si ces coins variés avaient été fabriqués et utilisés lors de la grande refrappe des années Pinay ou s’ils étaient une réalisation moderne de faussaires libanais ou italiens. La question était d’importance car la prime de l’époque, énorme, permettait des bénéfices de l’ordre de 100% à qui aurait pu transformer de l’or de lingots en napoléons. La question ne semble pas avoir été tranchée avec certitude et, avec les années Mitterrand, l’envolée de la Bourse et l’effondrement de la prime, le sujet semble avoir perdu de son acuité. Ces « faux »(?) peuvent se trouver dans les lots de coqs achetés après les années 1950, quel que soit leur provenance.

Les longues queues : Un distinguable Indicateur des Pinay?

Selon certains auteurs, cette diversité serait un indicateur confidentiel utilisé par l’Administration pour distinguer les rééditions de Pinay des frappes originales. Dans un article remarquable publié dans l’édition d’octobre 2004 de la revue Numismatique et Change (page 41, numéro 353), Frédéric Droulers explore cette controverse en détail, invitant les lecteurs à s’y plonger. Il y présente le témoignage de Jean-Claude Dieudonné, ancien maître-graveur à La Monnaie, qui conteste l’hypothèse d’une marque secrète de l’Administration en soulignant que « la variété avec une très longue queue se retrouve également dans les frappes authentiques de 1907, 1908 et 1911

Les « fausses » 20 francs or Coq Marianne.

Les « russes » sont les fausses Coq les plus fréquents.

« Si non e vero, e bene trovato » et les archives du Kremlin donneront peut-être un jour le fin mot de cette histoire, pour peu qu’elles soient consultées à ce propos. On appelle faux russes des faux à l’or légèrement « vert », d’un jaune très blanc, probablement fabriqués avec un mélange 900/1000 d’or et 100/1000 argent/cuivre et non pas 900/1000 d’or et 100/1000 cuivre. Les types falsifiés sont toujours le modèle Génie et le modèle Coq, de nombreuses dates différentes existent. Le faux est frappé assez mou et les différents monétaires sont très mal rendus.

On prétend que ces pièces furent fabriquées durant la guerre froide en Union Soviétique avec l’or extrait par les déportés des camps de concentration, pour être exportées à l’Ouest et y financer les activités de propagande procommuniste, journaux, partis et syndicats stipendiés. L’idée n’était pas mauvaise car elle rentabilisait une matière première dont l’Union Soviétique disposait, évitait de gaspiller des devises étrangères dures à acquérir ; les faux représentaient une valeur importante sous un volume réduit et leur négociation en France pouvait se faire sous le couvert de l’anonymat. La qualité médiocre de ces faux ne dénote pas une grande motivation du faussaire, leur quantité et qualité très standardisée dénotent une production quasi-industrielle. L’histoire est donc crédible et ne demande qu’à être vérifiée par un chercheur dans les archives russes… On trouve ces faux dans les lots achetés avant 1955/1960. Ces pièces sont en général aux bons poids et titre et soint rachetés au prix de l’or, sans prime aucunes.

Les Coq mariannes 1915 des années 80.


Dans les années 80, la prime sur les Napoléons atteignait près de 100%. Si un Napoléon contenait 1000 Francs d’or, sa valeur globale était de 2000 avec la prime, ce qui a incité des faussaires à fabriquer de faux Coq en utilisant de l’or authentique pour empocher la différence. C’est ainsi qu’a été frappée la Marianne Coq de 1915. En 1980, des contrefaçons de Marianne Coq ont été produites par les Russes et les Libanais, entièrement en or et avec les mêmes caractéristiques que les originales (5,81 g d’or pur, 21,6 carats), dans le but de récupérer la prime à la revente. Ces pièces portaient l’année 1915 comme année de frappe. La dernière pièce d’or Marianne officiellement frappée par la France portait le millésime 1914, donc il était évident qu’une pièce datée de 1915 était un faux. Si vous possédez un microscope, vous pourrez distinguer les vraies des fausses pièces grâce au différent monétaire, « l’œuvre de bravoure » du graveur officiel, Jules-Clément Chaplain (1839-1909), qui a mis tout son talent dans les détails. En effet, bien que fausses, ces pièces sont intéressantes et peuvent même être vendues un peu plus cher qu’une simple pièce de bourse. Aujourd’hui, les fausses Marianne Coq de 1915 sont vendues comme les autres pièces en or, sans prime évidemment.

Marianne, une figure omniprésente sur les monnaies françaises.

La pièce d’or de 20 francs coq est la monnaie préférée des français lorsqu’il s’agit d’investir dans l’or. La fabrication des Napoléons s’est poursuivie jusqu’en 1914 et les dernières versions des 20 francs or portaient l’effigie de Marianne, permettant de suivre l’évolution politique de la France jusqu’à la première guerre mondiale. C’est cette guerre coûteuse qui a provoqué l’arrêt de la fabrication des Napoléons de 20 francs or. Les seules pièces d’or de 20 francs boursables, les « Marianne » ou « Coq Marianne« , furent émise à 117 246 529 exemplaires. Les Napoléons sont un des symboles les plus forts de la stabilité monétaire française au XIXème siècle. Cependant la valeur de ces monnaies en or excède largement leur poids en or et leur cours de bourse.

Marianne représente la permanence des valeurs qui fondent l’attachement des citoyens à la République : « Liberté, Égalité, Fraternité« . Tantôt employé par les opposants au régime républicain, tantôt par ses défenseurs, le prénom de Marianne (Marie-Anne), populaire, est le symbole d’une République qui s’est construite par l’adhésion progressive de tous les citoyens à cette devise.
Marianne est devenue peu à peu la représentation la plus facile à partager de la mère-patrie, tantôt fougueuse et guerrière, tantôt pacifique et nourricière.
L’image de La Marianne trouve son origine dans l’Antiquité. Le bonnet phrygien est porté par les affranchis de l’Empire romain, esclaves auxquels leur maître a rendu la liberté et dont les descendants sont considérés de ce fait comme citoyens de l’Empire. La Démocratie est déjà représentée sous des traits féminins ; à ses pieds un gouvernail et un sac de blé à moitié renversé; peu soucieuse de puissance, elle se préoccupe en effet surtout des aspirations du peuple.

Marianne dans les tourments de la Révolution française.

A partir de 1789, des sculptures, des tableaux, représentent des personnages féminins portant les valeurs de la Révolution française au premier rang desquelles est placée la Liberté.

La Liberté apparaît sous les traits d’une jeune femme, portant une robe courte et tenant dans sa main droite une pique ornée du bonnet phrygien. C’est une guerrière symbolisant l’idée que la liberté s’acquiert par les armes. Parfois, cette figure de la Liberté paraît plus sage, plus grave, drapée d’une longue robe tunique, dans une posture plus sereine. Elle perd alors nombre de ses attributs dont le bonnet phrygien, porté par les révolutionnaires.

L’égalité prend aussi la forme d’une jeune femme suivie par des enfants portant les symboles des trois ordres de l’ancien régime : les outils agricoles du Tiers-État, la Bible du Clergé et la couronne de la Noblesse, synthèse de l’ancienne et de la nouvelle France. A l’origine, L’Égalité tient dans ses mains une balance en équilibre, celle du Jugement dernier, mais les artistes révolutionnaires lui préfèrent le niveau, symbole d’égalité plus que d’équité. La Fraternité tient un bâton surmonté du coq gaulois et derrière elle, deux enfants mènent attelés ensemble un lion et un mouton.

En 1792, la jeune République choisit de s’incarner sous les traits de Marianne, la mère-patrie.

Marianne est souvent armée et casquée, comme l’Athéna grecque. La République est guerrière et protectrice, elle combat pour défendre ses valeurs, au premier rang desquelles la Liberté, comme à Valmy où, face à la réaction monarchiste, elle affirme sa vocation universelle. Un décret de 1792 dispose que « le sceau de l’État serait changé et porterait pour type la France sous les traits d’une femme vêtue à l’antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien, ou bonnet de la Liberté, la gauche appuyée sur un faisceau d’armes; à ses pieds un gouvernail ».

Marianne a retrouvé des attributs anciens, notamment le lion et le trône, mais elle tient dans ses mains, outre l’épée ou le faisceau d’armes, le drapeau tricolore français. A ses pieds, on trouve la loi et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen présentée au monde.

A la même époque, ses ennemis caricaturent la République en lui donnant le nom populaire de Marie-Anne car si la République veut s’occuper du peuple, disent-ils, elle doit en porter le nom.

Marianne affaiblie : Empire et Restauration.

Après 1799, la fin de la République et l’établissement du régime de l’Empire affaiblissent la représentativité de Marianne, même si le thème de la Liberté reste vivace. Nombre d’artistes la perpétuent, parmi lesquels notamment Eugène Delacroix dans « La liberté guidant le peuple » aux barricades de 1830.

Le nom de Marianne réapparaît un temps avec la seconde République mais prend souvent un sens péjoratif. Les partisans de la République sociale, « les rouges », reprennent le prénom. Dans le même temps, un concours est organisé en 1848 pour définir la représentation de la nouvelle République où réapparaîtraient les valeurs révolutionnaires.

En proclamant le régime de l’Empire en 1852, Napoléon III fait remplacer sur les pièces de monnaie et sur les timbres-postes la figure de Marianne par sa propre effigie. Parallèlement, des groupes d’opposition républicains se constituent, et prennent Marianne comme figure de ralliement.

Marianne retrouvée, la Commune et la Troisième République

Dès le retour de la République, la Commune parisienne développe le culte de la combattante révolutionnaire au buste dénudé qui porte le bonnet phrygien rouge des sans-culottes. Mais à Paris celle-ci n’est jamais appelée Marianne et le nom n’est utilisé que dans les provinces. Dans chaque ville, des statues, des cloches portent ce prénom et rappellent les grandes heures révolutionnaires : 1789, 1830, 1848.

En 1871, après la Commune, les fondateurs de la IIIe République veulent restaurer la symbolique républicaine sans pour autant encourager des mouvements révolutionnaires. Ils préfèrent donc au bonnet phrygien la couronne d’épis de blés, inspirée de la couronne de soleil qui ornait les pièces de 1848.

Mais le modèle est diversement suivi et dans toute la France s’oppose statue à épis et statue à bonnet phrygien. Quant au nom qu’il faut lui donner, tout dépend de la classe sociale : le républicain du peuple la nomme « Marianne », le républicain bourgeois parle de « la République » et l’anti-républicain, s’il ne l’injurie pas par un « la gueuse », emploie « Marie-Anne » de façon péjorative.

Peu à peu les bustes se multiplient dans les mairies, les écoles. La mairie de Paris commande un modèle portant le bonnet phrygien en 1880. Le modèle se fige peu à peu : c’est un buste de femme au visage calme et jeune portant parfois la couronne d’épis, plus souvent le bonnet phrygien. La République s’installe.

Répandre l'amour.

Commentaires

Une réponse à “La pièce d’or Napoléon Coq Marianne 20 Francs or.”

  1. MacGyver

    Bonjour, vous avez oublié la refrappe de 1921
    La Refrappe de 1921 : En 1921, une campagne de refrappe majeure a été initiée, coïncidant avec le rétablissement de la vente de pièces d’or en France. L’objectif principal était de reconstituer les réserves d’or épuisées à la suite de la Première Guerre mondiale, tout en offrant aux investisseurs de nouvelles options monétaires.

    Malheureusement, les informations relatives à cet épisode sont rares. Les archives de la Monnaie de Paris révèlent la refrappe de 202 359 pièces de 20 francs Coq, toutes datées de 1914. Compte tenu du nombre limité de ces refrappes, il est plausible de supposer que la Monnaie de Paris a réutilisé les coins et les presses originales encore disponibles. Produites après une interruption de seulement 7 ans, ces refrappes semblent indiscernables des frappes originales, car elles ont été confectionnées en utilisant les mêmes techniques, même si les 20 francs or étaient toujours légalement utilisables.