La détérioration ininterrompue de la zone euro continue d’alimenter les incertitudes quant à la pérennité de l’euro comme monnaie forte commencent aussi à effrayer les épargnants européens du sud de l’Europe qui chercher un refuge en dehors de l’Euro.
Tel est le cas de l’Espagne. Avec l’aggravation de la crise, les Espagnols s’intéressent à l’or comme un moyen de protection de leur patrimoine contre les risques de volatilité de L’euro, d’un retour à la pesetas couplé d’un effondrement total du taux de change.
Le boom du marché de l’or en Espagne.
Alors que le consensus général parmi les analystes est que la monnaie commune peut supporter la sortie de la Grèce, l’Espagne par contre est à la fois «too big to fail» et «too big to save. »
En effet, alors que la crise frappe l’Espagne, la quatrième économie de la zone euro, le pays a été témoin de la fuite de 315 milliards de € de capitaux durant la dernière année – l’équivalent de 22% de son PIB. De ce montant, 220 milliards € (274bn $) a disparu au cours des six premiers mois de 2012. Les dépôts du secteur privé dans les banques espagnoles ont chuté de près de 5% en Juillet (la plus forte baisse depuis que la BCE a commencé à enregistrer ces données en 1997).
L’incapacité de Bruxelles pour stopper la chute de l’Espagne risque de provoquer une crise de solvabilité incontrôlable de la zone euro et d’une désintégration potentielle du système de l’euro.
Du béton armé à l’or.
Des années durant, les Espagnols ont fait confiance à la propriété comme un investissement sûr et rentable. Jusqu’à la fin des années 1990, « investir dans la brique », comme les Espagnols l’appellent, a été une stratégie patrimoniale relativement facile et abordable d’accumulation du patrimoine (selon le gouvernement espagnol, 83% des Espagnols sont aujourd’hui propriétaires). La foi aveugle des Espagnols dans des valeurs immobilières toujours en hausse, avec des taux d’intérêt artificiellement bas, provoqua une bulle immobilière.
Depuis l’entrée de l’Espagne dans le système de l’euro, le pays a connu une telle augmentation de richesses. Au printemps 2007, Pedro Solbes, alors ministre du gouvernement des Finances, a révélé la vente d’une grande partie de l’or du pays. À l’époque, M. Solbes fit valoir que le métal précieux n’était plus rentable et que le produit de la vente serait réinvesti dans des actifs avec un meilleur rendement, comme de la dette souveraine espagnole. Cette année-là, l’Espagne se sépara de 157,8 tonnes d’or (32% des réserves nationales) à une moyenne de 630 $ l’once. La perspective d’une ère de prospérité prolongée (quoique artificielle) arriva à sa fin.
Mai dernier a été un tournant pour l’Espagne, lorsque BFA-Bankia, la quatrième banque du pays, de facto nationalisé. La fuite des capitaux étrangers s’accéléra (41.3 milliards d’euro quittèrent le pays en mai suivit en Juin de 56.6b M €), et les petits déposants commencèrent à chercher des moyens pour protéger leurs économies.
La vente de coffres-forts a depuis bondi et les médias ont commencé à informer leurs lecteurs sur la façon d’ouvrir des comptes en devises à l’étranger pour protéger l’épargne. En outre, la restructuration du secteur financier est loin d’être terminée et quelque 2 millions de maisons restent vides, la valeur des biens immobiliers Espagnols continue de baisser. Ainsi, les Espagnols voient maintenant la valeur de l’immobilier en chute libre, le gouvernement augmente les impôts. Dans le contexte actuel, l’or peut se révéler être le meilleur de couverture des Espagnols.
Le marché de l’or en Espagne.
L’intérêt des Espagnols pour l’or connaît une impulsion notable, depuis 2010, il existe une tendance croissante à investir dans l’or physique, soutenu par un réseau d’investisseurs espagnols, de courtiers et institutions financières.
La demande d’or physique de la part du grand public est également en augmentation, mais les Espagnols ne sont pas encore aussi si instruits sur le marché de l ‘or, comme le sont les Européens du Nord, par exemple. La preuve de la demande croissante pour l’or d’investissement se retrouve également dans la prolifération rapide des magasins de rachat d’or en Espagne. Ce marché est un miroir de la crise, car il s’adresse à des gens qui ont besoin de vendre leurs bijoux pour payer des dettes, ou joindre les deux bouts le 25 du mois. Selon une directive européenne, les lingots d’or en Espagne bénéficient d’un traitement fiscal favorable, car l’or d’investissement est exonéré de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). En outre, en Espagne, il n’y a pas de prélèvements spécifiques sur la revente de lingots d’or. Il existe donc un grand potentiel pour l’or pour devenir un substitut de monnaie auprès de la population. Posséder de l’or physique reste la meilleure protection contre la confiscation de la richesse par le biais d’un retour à la pesetas.
Nouvelles pièces d’or et d’argent pour la Coupe du monde de Football 2014
La Real Casa de la Moneda (Monnaie royale espagnole) a émis deux nouvelles pièces à l’occasion de la la Coupe du Monde FIFA qui aura lieu au Brésil.
La coupe du monde de football aura lieux du 12 Juin au 13 Juillet 2014, c’est la deuxième fois que le Brésil va accueillir le championnat.
Les deux pièces de monnaie, frappées en or et en argent, ont des valeurs faciales de 100 et 10 euros respectivement.
Valeur faciale |
Métal |
Poids |
Diamètre |
Qualité |
Production |
100€ |
.999 or |
6.75 gr |
23 mm. | Épreuve |
4000 pièces |
10€ | .925 argents |
27 gr |
40 mm. | Épreuve |
10,000 pièces |