En 2020, le prix de l’or a battu un record de 2000 $ US l’once. Cependant, la demande de métaux précieux est tombée à son plus bas niveau en 11 ans, en dessous de 4 000 tonnes depuis 2009 et la demande totale de métaux précieux est tombée à 3 759,6 tonnes l’an dernier, selon un rapport publié jeudi.

Aucun signe de reprise à la fin de l’année, bien au contraire.
L’auteur du rapport a souligné que la demande d’or d’investissement du quatrième trimestre a reculé de 28% par rapport à la même période en 2019, à 783,4 tonnes, devenant ainsi le pire trimestre depuis le déclenchement de la crise financière en 2008. Mais la ruée vers l’or physique semble boudée par les petits investisseurs. C’est principalement le résultat des achats des investisseurs institutionnels, qui s’inquiètent de la crise Covid, et étant donné les faibles taux d’intérêt, il n’y a pas d’autres options d’investissement rentables. L’achat de pièces et de lingots est resté à près de 900 tonnes, mais surtout, nous avons vu un afflux d’investissements dans des fonds adossés à l’or, des ETF ou des trackers à des niveaux records : également près de 900 tonnes. 120% de plus que l’an dernier ! C’est ce qui a fait monter en flèche le prix de l’or.
L’or, trop cher.
Au contraire de ce que s’est passé en 2019, la demande de bijoux en or a reculé de 13% au quatrième trimestre à 515,9 tonnes. Pour l’ensemble de l’année, la demande du secteur s’est élevée à 1 411,6 tonnes, soit une baisse de 34% par rapport à l’année précédente. Les consommateurs du monde entier sont toujours soumis à des confinements à une faiblesse économique et à des prix élevés de l’or. Si la demande de lingots et de pièces a augmenté de 10% au quatrième trimestre et de 3% pour toute l’année 2020, elle est toujours de 896,1 tonnes, en dessous de la moyenne décennale (1 199,5 tonnes). Du coté des industries technologiques, on note aussi une baisse de la consommation d’or de 7% en 2020 à 301,9 tonnes. Enfin, l’année dernière, en particulier au second semestre de cette année, le taux d’achat d’or de la banque centrale a fortement ralenti. Les achats annuels de la banque centrale se sont élevés à 272,9 tonnes, soit une baisse de 59%.