au lendemain de l’intervention de Colin Powell aux Nations Unies visant à fournir les preuves de la culpabilité de l’Irak et justifier de ce fait une intervention militaire contre le régime de Bagdad. La lourdeur observée en fin de séance mercredi se prolonge aujourd’hui puisque le Dow-Jones s’incline de 0,5% à 7947 points, confirmant au passage la rupture du palier psychologique des 8000 points.
Le S&P500; teste de son coté le support graphique des 840 points (-0,5%) tandis que le Nasdaq s’attache pour le moment à préserver le seuil des 1300 points (+0,2%). La démonstration effectuée pendant près d’une heure et demi par le général diplomate Colin Powel était destinée non seulement à convaincre les pays hostiles au recours à la force d’assouplir leurs positions mais également à faire prendre conscience à l’opinion publique des dangers potentiels que représente l’Irak.
Au regard des diverses réactions recueillies après le réquisitoire du secrétaire d’état américain, la manœuvre n’a pas été entièrement couronnée de succès puisque la France, la Chine et la Russie continuent de réclamer un renforcement des inspections dans le pays et ne semblent pas disposés, à ce stade, à voter une seconde résolution autorisant l’emploi de la force pour contraindre le régime de Saddam Hussein à désarmer.
Il y a donc fort à parier que la volatilité demeurera élevée sur les marchés financiers jusqu’à la date du 14 février, jugée ‘cruciale’ par le chef de la diplomatie britannique Jack Straw. Ce jour, Hans Blix et Mohamed el Baradei présenteront un rapport plus complet sur les inspections réalisées dans le pays et feront part du degré de coopération des autorités irakiennes, un point fondamental.
Sur le front macroéconomique, on notera le recul surprise de la productivité non agricole aux États-Unis, à hauteur de 0,2% au cours du dernier trimestre de l’exercice 2002 par rapport au précédent, alors qu’une progression de 0,7% était attendue. Au troisième trimestre, la productivité avait progressé de 5,5% (chiffre révisé). Sur une base annuelle, la productivité est revenue de +5,7% au troisième trimestre à +3,8% au quatrième. Sur l’ensemble de l’année, la productivité a crû de 4,7% en 2002, soit un niveau nettement plus élevé que les 1,1% observés l’année précédente.
Responsable de la publication de ces chiffres, le département du Travail a également fait part du repli des demandes d’allocations chômage observé durant la semaine achevée le 1er février. 391 000 demandes ont été recensées, soit 11 000 de moins qu’au cours de la semaine précédente, un niveau conforme aux attentes. Sur quatre semaines, baromètre plus significatif de la tendance, la moyenne mobile ressort à 384 750, en recul par rapport aux 385 250 enregistrées durant la semaine précédente.Il s’agit là de plus faible moyenne depuis la semaine du 30 novembre 2002
Un bref tour d’horizon sur les valeurs nous permet de constater que les financières pèsent sur la tendance à l’image d’American Express -2,6%, Citigroup -1,9% et JP Morgan Chase -1,8%. Les telecoms font également pâle figure puisque ATT signe la plus forte baisse parmi les blue chips de la cote avec un repli de 2,8% tandis que SBC Communications se déprécie parallèlement de 1%.
Parmi les rares hausses, on soulignera le rebond de 0,8% du titre Wal Mart qui suit le communiqué de la direction mentionnant une prévision de Bpa pour l’exercice 2002 (clos fin janvier) à 1,80 USD, supérieur de deux cents aux estimations des analystes. Par sympathie, Home Depot grimpe de 2,8% à 21,91 USD. Bonne résistance des valeurs de Défense sur fond de bruits de botte accrus dans le Golfe. Honeywell, United Technologies et Boeing gagnent entre +0,2% et +0,7%.
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