La Bourse de Paris termine en légère hausse jeudi.

Le CAC40 s’est montré particulièrement hésitant, passant le plus clair de la matinée en territoire négatif, avant que la publication des résultats trimestriels supérieurs aux attentes du géant finlandais Nokia ne lui donne un coup de fouet.  Les hésitations observées à Wall-Street hier soir puis lors de la reprise des cotations mardi et la révision en baisse des prévisions de croissance de la Commission européenne ont donné lieu à des prises de bénéfice sur les principales vedettes de la cote française. A la clôture, l’indice CAC40 affichait un repli de 1,44% à 2893,51 points après avoir oscillé entre un plus haut à 2938,2 pts et un plus bas à 2885,59 points.

Après avoir salué l’avancée progressive des forces militaires américano-britanniques vers Bagdad puis leur intrusion dans la capitale, les marchés semblent vouloir reprendre leur souffle en attendant la suite des évènements (renversement effective du régime baassiste).

Un attentisme sur fond de résurgence des craintes à propos de l’état de santé de l’économie mondiale, entretenue par les nouvelles projections de Bruxelles pour la zone Euro (estimation de croissance ramenée à +1% seulement pour les Douze et +1,1% pour la France en 2003 contre respectivement +1 ,8% et +2% escomptés initialement).

Alors que la victoire des alliés sur les armées de Saddam Hussein semble désormais acquise à plus ou moins brève échéance, les opérateurs devraient diriger leur attention à compter de demain sur les résultats trimestriels attendus de part et d’autre de l’Atlantique. Aux États-Unis, Yahoo! se livrera à l’exercice demain, tandis qu’en France, ce sont GrandVision, Sodexho Alliance, Faurecia, Carrefour, Danone et Steria qui feront le point sur leurs performances au premier trimestre 2013 et dresseront leurs perspectives pour l’ensemble de l’exercice en cours.

On notera à ce propos que Jean-Martin Folz, Pdg de PSA Peugeot-Citroën, a jeté un froid ce matin en estimant que la demande de voitures reculerait probablement de 2% cette année environ en Europe, dans le bas de la fourchette des prévisions formulées au début du mois de février. M Folz avait alors indiqué que, ‘hors perturbations économiques majeures du fait d’évènements internationaux’, la demande de voitures évoluerait dans une fourchette de 0 à -2% en 2003. On ne peut nier que le ‘bouleversement’ a bien eu lieu et M Folz considère que le scénario catastrophe d’une chute de 10 à 15% de la demande de voitures en Europe, évoqué en février, a désormais de plus grande chance de devenir réalité.

Conséquence immédiate de ces propos, Peugeot et Renault ont dévissé de 3,4% et 5,6% respectivement, signant au passage deux des plus importantes baisses de l’indice de référence.

La Bourse de Paris a mis un terme mardi à une belle série de cinq séances de hausse consécutives.

Sur le plan statistique, la fin de la semaine sera marquée par la publication, outre-Atlantique, des chiffres de la balance commerciale en février, des demandes hebdomadaires d’allocations chômage (particulièrement attendues après la nette remontée dévoilée la semaine dernière), des ventes de détail au mois de mars et de l’indice précurseur de confiance des consommateurs au sens de l’Université du Michigan.

De retour sur le front des valeurs, on notera que France Telecom (+3,4%), Aventis (+1,5%) et Pinault-Printemps Redoute (+0,2%) ont jouer les exceptions en se maintenant en territoire positif à la clôture.

Le premier a indiqué qu’il procéderait entre mardi et jeudi au placement des actions du groupe dont les bons de souscription attribués à l’occasion de l’augmentation de capital de 15 milliards d’euros n’ont pas été exercés. La performance du second est imputable à un rattrapage technique après avoir abandonné 6,9% de sa valeur sur fond de rumeurs concernant le dépôt aux États Unis d’une demande de générique sur le Lovenox, un médicament antithrombotique phare du laboratoire franco-allemand. Sur le même segment, Sanofi-Synthélabo a grappillé 0,5% à 54,55E.

Enfin, le gain de PPR est lié à l’offre formulée par l’américain Office Depot sur la société Guibert, d’un montant de 815 millions d’euros (supérieur aux prévisions des analystes). A noter par ailleurs que Pinault Printemps pourrait, selon le Figaro, se séparer de sa filiale Pinault Bois Matériaux pour un montant minimum de 550 millions d’euros

A la baisse, Vivendi Environnement a trébuché de 6,7% à 16,78E le jour même de l’annonce de son nouveau nom, ‘Veolia Environnement’. Le président du groupe, Henri Proglio, a pourtant confirmé au Figaro tabler sur une croissance d’au moins 4% par an du chiffre d’affaires du groupe d’ici à 2015. Son ex-maison mère Vivendi Universal a également marqué le pas ce mardi, -2,5% à 13,60E. Le patron d’USA Interactive, Barry Diller, a déclaré à Reuters qu’il n’envisageait pas d’exercer à court terme son option de vente portant sur une participation de 1,5% dans Vivendi Universal Entertainment (VUE).

Par Alexandre Laurent

Alexandre est diplômé de la Normandy School of Business et de l'Université de Perpignan d'une maitrise d'économie en 1995.Alexandre Laurent evolue dans le secteur bijouterie et or d'investissement.

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