Paris, qui avait entamé la journée sur une note soutenue était progressivement revenu à l’équilibre dès 10h30… les fluctuations du CAC40 promettaient alors de rester cantonnées dans d’étroites limites (aucune indication en provenance de Tokyo ou de Wall Street qui sont tous deux clos ce jeudi).
Mais les indices boursiers européens ont perdu pied à partir de 11H pour des raisons qui apparaissent assez peu évidents comptes tenus de la ‘légèreté’ de l’actualité économique proprement dite… mais il semblerait que la hausse surprise de l’indice IFO (baromètre de la confiance des milieux d’affaire en Allemagne) qui vient de ressortir en hausse de 1,5 point (à 106,8) suffise à plomber le Dollar qui inscrit un ‘plus bas annuel’ à 1,2970/E (-0,2%).
L’IFO, en hausse pour le deuxième mois d’affilée, retrouve son niveau du mois de juin : la croissance semble se redresser en Allemagne et cela donne les coudées franches à la BCE pour relever son taux directeur début décembre : l’Euro pourrait entamer une nouvelle phase haussière vers les 1.366/$ qui serait peu du goût des entreprises exportatrices sur le Vieux Continent.
Hier, les principaux indices new-yorkais avaient terminé sans grand changement (Dow Jones stable, hausse de +0,5% pour le Nasdaq), malgré la publication d’un indice de l’Université du Michigan décevant.
La baisse des prix du pétrole a donné une raison d’espérer aux investisseurs, ce qui a permis aux principaux indices de finir en territoire positif avant la journée fériée de jeudi’, constate un stratège de marché. Le pétrole a perdu près d’un dollar hier après l’annonce de stocks hebdomadaires de brut et d’essence ressortis en hausse la semaine dernière, contre toute attente’, ajoute-t-il. Ce midi, le prix du baril de brut continuait de flirter avec les 19 dollars, en s’établissant à 19,05 dollars (-0,2%).
Les marchés européens chutent d’autant plus brutalement en cette mi-journée que la contrepartie acheteuse est quasi inexistante en l’absence des opérateurs US (Thanksgiving’ oblige) : les écarts se creusent et dépassent les -0,55%) en moyenne.
Le CAC40 a cédé jusqu’à -0,95% et retracé très précisément le palier psychologique et graphique des 5.400Pts (tous les secteurs de la cote sont en repli, les banques, la construction et l’automobile affichent les plus mauvaises performances)