Dans la lignée des indices boursiers américains, l’ensemble des places européennes évoluent dans le rouge. La Bourse de Francfort, ne fait pas figure d’exception, mais préserve pour le moment le seuil des 3400 points.
En effet, depuis les premiers échanges, l’indice vedette de la bourse francfortoise ne cesse de perdre du terrain. Il évolue actuellement à 3420 points (-1,9%), loin de son pic du jour inscrit à l’ouverture à 3481 pts. Cette séance s’est avérée riche en statistiques mais ces dernières ne furent pas aussi favorables que les données dévoilées jeudi outre Atlantique. Aux États-Unis, on retiendra sur le front des indications positives, la remontée de l’indice ISM (+2 pts à 51,8), la progression conjointe des dépenses et revenus des ménages (+0,3% en juin) ainsi que la décrue du taux de chômage en juillet (-0,2 pt à 6,2%).
Des nouvelles qui ont été contrebalancées par l’annonce d’une nouvelle destruction nette d’emploi entre juin et juillet, -44 000 postes, illustrant l’incapacité persistance de l’économie US à transformer son regain d’activité en nouveaux emplois.
Sur cette rive de l’Ocean, quelques indicateurs européens ont également été publiés vendredi et notamment l’indice PMI des directeurs d’achats dans l’industrie manufacturière. Il est ressorti en progression de 1,4 point au mois de juillet en zone Euro, s’établissant à 48 contre 46,6 le mois précédent. S’il demeure encore sous la zone d’équilibre des 50, il s’avère malgré tout supérieur aux estimations des analystes, lesquels tablaient sur une amélioration limitée à +0,5 point.
Outre-Rhin, certains signes semblent laisser entrevoir un redressement de la première économie européenne, après plusieurs mois d’atonie. En effet, les données sur les ventes au détail laissent espérer un mieux au cours des prochains mois puisque les dépenses ont progressé de 1,9% en rythme mensuel (-0,5% sur un an). Il s’agit d’une bonne nouvelle puisque cette hausse efface le faux pas enregistré le mois précédent (-1,7%) et s’avère supérieure aux estimations (+1% en moyenne).
Sur le front des valeurs, rares sont celles qui évoluent en territoire positif.
- Seul, l’équipementier Man tire son épingle du jeu, en s’adjugeant la première place du Dax30, avec un gain de 2,4% à 18,31E. Il évolue à contrecourant du secteur automobile. En effet Daimler Chrysler corrige de 2,2% à 31,37E malgré l’information du FT faisant état de cinq offres pour sa filiale MTU Aero Engines, valorisée à 1,8MdE.
Dans son sillage, BMW en retrait de 1,3% à 34E, et Volkswagen qui affiche un repli de 0,3% à 38,07E. - Chez les utilities, le titre E.ON, gagne 0,4% à 45,25E. Le groupe allemand a annoncé cet après-midi la cession de sa participation de 4,8% au capital de HypoVereinBank (HVB) pour un montant de 390 millions d’euros. Le prix unitaire s’établit à 15,57 euros par action, et comprend une décote de 2%.
- De son côté, son concurrent RWE recule de 3,1% à 24,43E. Non loin, le fabricant de vêtements de sport, Adidas trébuche de 3% à 72,43E. Le distributeur Metro qui était leader de l’indice allemand en fin de matinée, a perdu l’ensemble de ses gains et affiche actuellement un léger repli de 0,2% à 32,72E.
Les pharmaceutiques restent en mauvaise posture, à l’image du groupe Schering qui accuse une perte supplémentaire de 3,1% à 36,15E (le titre avait dévissé hier à la suite de son warning). Même traitement pour Altana à 54,03E (-2,2%). Baisse moins prononcée, en revanche, pour BASF à 42,11E (-0,8%) et pour Bayer à 20,86E (-1,6%). Les financières sont également mal disposées, avec la Deutsche Bank, lanterne rouge du Dax30, reculant de 5,4% à 54,74E, qui reste toujours pénalisée par la publication de résultats inférieurs aux prévisions des analystes (certains brokers ont abaissé leur recommandation sur le titre). De son côté, la HVB diminue de 2,4% à 15,61E. Seule la Commerzbank se maintient au-dessus de l’équilibre avec un gain de 2,45% à 13,78E.
Pour les assureurs, Allianz perd 3,4% à 91,75E, même constat pour Munich Re qui s’effrite de 1,1% à 100E.