Wagner au Mali.

Pourquoi le groupe Wagner opèrent au Mali.

Depuis plus de 5 ans, les mercenaires du groupe Wagner opèrent au Mali, bien que cela n’ait jamais été officiellement confirmé par les autorités. Cependant, il semble que leur présence n’ait pas conduit à des résultats significatifs dans la lutte contre les djihadistes. En effet, l’insécurité au Mali s’est aggravée, avec une augmentation des pertes civiles dues à la violence. Selon les données de l’organisation Acled Info, les pertes civiles ont plus que doublé l’année dernière.

Malgré cela, le gouvernement militaire malien a défendu sa décision de faire appel à l’aide de la Russie, affirmant que la Russie répondait efficacement à leurs besoins stratégiques. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec Lavrov que la Russie était présente à la demande du Mali et que le choix du partenaire russe n’avait pas à être justifié.

Cependant, les inquiétudes concernant les méthodes d’opération des mercenaires russes ont suscité des demandes d’enquêtes sur d’éventuels crimes de guerre commis par ces forces au Mali. Des groupes de défense des droits de l’homme ont recueilli des informations faisant état de tortures, d’exécutions sommaires et d’agressions sexuelles lors d’opérations conjointes de contre-insurrection menées par le groupe Wagner et l’armée malienne. Les autorités maliennes ont nié ces allégations et ont souligné que leur armée était devenue plus forte grâce à l’entraînement et aux équipements fournis par la Russie.

La présence de mercenaires russes au Mali a également suscité des réactions sur les réseaux sociaux, où la propagande pro-Wagner a cherché à discréditer la France et l’Occident tout en faisant la promotion de l’influence russe en Afrique. Cette propagande a été largement diffusée et a gagné en popularité grâce au soutien de groupes de pression maliens qui ont organisé des manifestations en faveur d’une coopération accrue avec Moscou.

Le groupe Wagner est actif depuis plusieurs années en Libye, en République centrafricaine et a été présent au Mozambique.

Il aurait supplanté les forces françaises à Bamako en 2022, et on estime qu’il compte environ 1 500 combattants au Mali. Le département américain du Trésor a récemment qualifié Wagner d' »organisation criminelle transnationale », l’accusant de mener de manière systématique des exécutions sommaires, des viols, des tortures et d’autres violences physiques au Mali et en République centrafricaine.

Malgré ces accusations et les préoccupations internationales, Wagner semble donc déterminé à poursuivre ses activités au Mali et en Centrafrique, continuant ainsi d’influencer la situation dans ces régions.

Malgré la rébellion, Wagner va continuer ses opérations au Mali et en Centrafrique.

Dans un contexte de rébellion et de mutinerie au sein du groupe paramilitaire Wagner en Russie, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a annoncé que les opérations de ce groupe se poursuivront au Mali et en République centrafricaine. Selon lui, cette rébellion n’aura aucun impact sur la relation entre Moscou et ses alliés.

Lavrov a affirmé que les membres de Wagner travaillent au Mali et en Centrafrique en tant qu’instructeurs militaires et que leur travail se poursuivra. Il a également souligné que ces pays se sont tournés vers la Russie et Wagner pour obtenir des instructeurs militaires et assurer la sécurité de leurs dirigeants, l’Europe et la France ayant abandonné ces régions.

Pour les pays occidentaux, Wagner est considéré comme un instrument d’influence russe visant à promouvoir les intérêts de Moscou et à concurrencer ceux des Européens. Ce groupe paramilitaire est également accusé de commettre des exactions et d’exploiter les ressources naturelles des pays où il est déployé.

Sergueï Lavrov a par ailleurs souligné que la rébellion du chef de Wagner, Evguéni Prigojine, et de ses hommes en Ukraine n’aura aucune incidence sur les relations de la Russie avec ses alliés. Il a indiqué que de nombreux partenaires étrangers avaient exprimé leur soutien au président Vladimir Poutine, et que cela ne changerait rien dans les relations avec les pays amis. Quant aux autres pays, le ministre russe a déclaré ne pas s’en soucier, car les relations avec l’Occident sont déjà détériorées.

Par Alexandre Laurent

Alexandre est diplômé de la Normandy School of Business et de l'Université de Perpignan d'une maitrise d'économie en 1995.Alexandre Laurent evolue dans le secteur bijouterie et or d'investissement.

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