Il existe deux courants de pensée, deux manières de voir le monde, source infinie de débats entre les économistes classiques et les économistes modernes : pour l’un, l’or est quelque chose de concret, sa valeur est supérieure à celles des autres biens, c’est l’argent par excellence. L’autre conçoit l’or comme un bien d’investissement duquel on obtient une rentabilité. Il n’est pas intrinsèquement différent du pétrole, du blé ou de toutes autres matières premières mondialement consommées ou vendues dans le monde. La monnaie, ou l’argent, sont les devises, comme le dollar, l’euro ou le Yuan.
Mais pour l’analyste de la Deutsche Bank Daniel Brebner, le rôle de l’or n’est pas compris et dans un nouveau rapport – dans lequel ils mettent à jour leurs prévision, à 2000 dollar l’once dans le durant la première moitié de 2013 – ils expliquent que « l’or n’est pas vraiment une matière première (commodities en anglais) comme les autres ».
L’or est de la monnaie.
Voici (selon le spécialiste de la Deutsche Bank) la preuve indiscutable que l’or est de la monnaie (pour éviter les confusions je vais employer le mot monnaie au lieu « d’argent« .):
Bien que dans le système boursier, l’or se trouve dans le panier des matières premières, c’est en fait un moyen d’échange qui est officiellement reconnu (bien que non officiellement utilisé). L’or est une forme reconnue et accepté d’argent, car l’or constitue une partie des réserves des grandes banques centrales. Mieux encore – les analystes font la différence entre « le bon argent » (l’or) et «la mauvaise monnaie» (le papier-monnaie):
Si l’or est la seule « bonne monnaie », nous pouvons appliquer la loi de Gresham. Laquelle stipule que lorsqu’un gouvernement surévalue un type de monnaie et sous-estime l’autre, l’argent sous-évalué (le bon) quitte le pays ou disparaît de la circulation (thésaurisation), tandis que l’argent surévalué (le mauvais) inondera le marché, provoquant une baisse de la valeur de celui-ci un phénomène appelé inflation.
Ce qui est intéressant, c’est que l’analyste souligne que mit à part son rôle d’argent, l’or ne sert à rien. Au contraire du pétrole qui possède une valeur usage et l’absence d’une valeur d’usage est une caractéristique propre à la monnaie.
L’analyste donne des précisions sur ce point :
Il y a peu de chances d’échapper à la monnaie fiduciaire (le mauvais argent). Celle-ci est fabriquée par le gouvernement, acceptée par ses employés, puis par le public.
Nous pouvons même voir dans le phénomène du rachat d’or une preuve que l’or est de l’argent. Les bijoux en or sont traditionnellement une forme de thésaurisation de l’or. Si l’or avait eu une autre utilisation significative, comme imaginons par exemple la modernisation puis revente du bijou, cela aurait signifié que l’or avait une valeur d’usage. Les bijoux sont vendus pour être transformés en pièces d’or ou en lingots d’or. CQFD ?
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