Une énorme mine à ciel ouvert va commencer à fonctionner en Guyane. Le gisement renfermerait 155 tonnes d’or pur soit 12 milliards d’euros au cours actuel de l’or. La mine, appelée Montagne d’or, propulsera la France comme producteur mondial d’or de premier rang, l’idée a séduit le gouvernement français.
La Guyane, région française, vu du ciel ressemble à une immense jungle forêt mais le sous-sol renferme de prodigieuse quantités d’or. Sans être vraiment exploitée. L’activité principale reste l’orpaillage, plus ou moins artisanalement. Ce projet est donc le premier projet minier d’envergure en Guyane, apportant des postes et du travail dans une région durement touchée par le chômage. Columbus Gold pense ainsi créer 3.000 emplois directs et indirects dans le département – soit près d’un dixième des emplois privés en Guyane et également la création d’un centre de formation en collaboration avec l’université.
Le développement du secteur minier va également mettre fin à l’exploitation illicite de l’or, avec les conséquences désastreuses sur environnement et les populations locales. 90% de l’or extrait de Guyane l’est illégalement, soit 10 tonnes d’or chaque année qui échappe à tout contrôle.
Le secteur minier se réinvente.
Avec la baisse des prix de l’or et des métaux précieux a débuté un processus de « destruction créatrice » dans le secteur minier. Les grandes entreprises minières que sont Barrick Gold, Goldcorp et AngloGold ont abandonné leurs projets pharaoniques et se réinvente pour survivre.
Les protagonistes de ce changement sur ce marché sont les petites et moyennes exploitations minières. Ce sont des sociétés de moyenne capitalisation cotée en Bourse (connu dans le jargon financier comme « mid-caps ») et disposent d’importantes trésoreries pour ne pas dépendre du financement bancaire.
Selon Reuters, la capacité d’autofinancement dans le secteur minier est l’outil le plus efficace pour réduire les coûts. La simplification des réseaux commerciaux et de nouvelles méthodes de production et d’exploration font leurs apparitions. On assiste également à une vague de fusion/acquisition. Le but étant de rechercher des synergies en intégrant des concurrents. C’est le cas de Goldcorp, qui a acquis son rival Osisko pour 2400 millions de dollars. Mais les exemples sont nombreux.
La Guyane suspend les permis d’extraction de l’or.
La Guyane a déclaré qu’elle suspend l’octroi de nouveaux permis pour extraire l’or et les diamants des rivières en raison de l’inquiétude sur la pollution généralisée qu’entraîne ces activités. La décision intervient alors que les prix du métal jaune ont grimpé en flèche sur les marchés mondiaux. Le ministère des ressources naturelles et l’environnement a déclaré vendredi que la commission des mines a été chargé d’arrêter la délivrance de nouveaux permis jusqu’à nouvel avis.
Arrêt de l’extraction de l’or en Guyane. Les autorités ont déclaré qu’elles vont d’abord consulter les communautés autochtones, qui dépendent des rivières pour l’eau potable et la pêche, ainsi que les autres communautés vivant près des rivières avant de décider de la prochaine étape. L’exploitation minière a endommagé les berges, a modifié le débit des cours d’eau, et les sources d’eau potable sont polluées, selon le gouvernement. Les polluants lourds dans l’eau ont également affecté la vie des plantes et des poissons.
De nombreuses sociétés minières canadiennes et brésiliennes continuent à affluer en Guyane, alors que l’or terminé à 1587 $ l’once sur le London Bullions Market, ce vendredi. Plus de 363,083 onces d’or ont été officiellement déclarée l’année dernière, mais les autorités croient qu’un montant similaire est introduit en contrebande dans les pays voisins où les impôts sont moins élevés. Guyane, un pays de 750.000 habitants qui a obtenu son indépendance en 1966, est coincée entre le Venezuela, le Brésil et le Suriname.