Comment générer des revenus réguliers.

Vous disposez d’un capital et souhaitez en retirer un revenu régulier ? Les placements adaptés à cet objectif sont de moins en moins nombreux et leur rentabilité a diminué. Mais il reste quelques opportunités à saisir, en particulier du côté de l’assurance-vie et des SCPI. Tour d’horizon.

Quels placements peuvent vous permettre de compléter vos revenus ? Le choix s’est restreint ces dernières années. En supprimant le PEP (Plan d’épargne populaire), le gouvernement a par exemple mis fin à une des formules les plus appréciées, les PEP à revenus, ces montages qui mariaient PEP et comptes à terme pour garantir le versement d’un revenu mensuel ou trimestriel sans entamer le capital placé. Mais il reste encore quelques pistes à explorer : l’assurance-vie, les SCPI, les sicav obligataires, les comptes à terme, les monnaies et lingots d’or, etc. Aucune n’est exempte d’inconvénients. A vous de choisir celle qui s’adapte le mieux à vos objectifs… ou de répartir entre elles votre capital pour diversifier les risques.

1. Les contrats d’assurance-vie à retrait programmés.

C’est une des solutions les plus intéressantes du moment, proposées par un nombre croissant de compagnies d’assurances et de banques. L’idée est simple: vous souscrivez un contrat d’assurance-vie pour placer votre capital, et vous demandez à l’assureur d’organiser pour vous des retraits automatiques. Chaque mois ou chaque trimestre, il retirera du contrat la somme prévue pour la virer sur votre compte courant. Ces retraits peuvent être calibrés en fonction du rendement prévisionnel du contrat – de façon à ne consommer que les intérêts – ou simplement en fonction de vos besoins. Avec, dans ce dernier cas, le risque de grignoter progressivement votre capital, si les retraits s’avèrent supérieurs aux gains du placement. Autre formule: il est aussi possible de choisir des retraits «à la carte», c’est-à-dire de les décider au fur et à mesure de vos besoins, pour le montant de votre choix.

Voir la fiscalité et les avantages de l’assurance vie

Investir sur un contrat d’assurance-vie vous permet de profiter de rendements supérieurs à ceux des autres placements sans risque disponibles sur le marché, du moins si vous privilégiez un contrat ou un fonds en euros (supports à capital garanti). Ils ont rapporté souvent plus de 4,5 % – voire même un peu plus de 5 % pour les meilleurs – l’an dernier. Mais sans garantie pour l’avenir. Les rendements ont en effet décliné régulièrement ces dernières années. C’est pourquoi de nombreux établissements conseillent de diversifier votre capital sur des sicav ou FCP investis en partie en actions. Cela peut doper la performance du contrat pendant les belles années boursières. Mais cela vous expose aussi à des moins-values dans les périodes moins fastes. Il est donc plus difficile de fixer le montant des retraits en fonction du rendement prévisionnel du contrat.

Autre inconvénient: une faible partie de vos retraits sera taxable. En effet, outre les prélèvements sociaux (10 %), la partie d’intérêts ou de plus-values comprise dans chacun d’entre eux est soumise au choix soit à l’impôt sur le revenu (plus prélèvements sociaux), soit à un prélèvement libératoire forfaitaire d’autant plus élevé que le contrat est récent: 35 % s’il a moins de 4 ans, 15 % s’il a entre 4 et 8 ans, 7,5 % après 8 ans (après, dans ce dernier cas, un abattement de 4 600 euros pour un célibataire, le double pour un couple). «Mais en pratique, l’imposition totale est assez légère. Les premières années, le contrat a eu peu de temps pour fructifier: la part d’intérêts taxables comprise dans chaque retrait est donc faible, et l’impôt correspondant minime. Elle s’accroît progressivement, mais cela est compensé par la baisse du taux du prélèvement forfaitaire libératoire après 4 ans», explique Isabelle Falloux, chef de produit assurance-vie chez BNP Paribas.

Par exemple, un capital initial de 15 000 euros permet d’obtenir chaque mois pendant 8 ans un revenu net d’impôt de 28,06 euros, si vous souhaitez retrouver à cette date votre mise de départ, et si vous estimez prudemment le rendement futur de votre contrat pendant cette période à 3% par an. Dans ce cas, le montant total de l’impôt prélevé pendant ces 8 ans sera de 53,25 euros seulement. (1)
Moralité? «Cette formule est rassurante, souple et permet en outre en cas de décès, de bénéficier des avantages successoraux de l’assurance-vie», souligne Isabelle Falloux. Mais elle est d’autant plus intéressante que vous savez choisir un contrat performant et réussissez à négocier les frais d’entrée.

2. Les sicav obligataires de distribution.

Ces sicav (ou FCP) investies en obligation versent chaque trimestre à leurs souscripteurs un revenu (le coupon), dont le montant est fixé en fonction des taux d’intérêt sur les marchés obligataires. «Nous annonçons en début d’année le coupon que nous pensons pouvoir distribuer pour les trimestres à venir, compte tenu du niveau des taux d’intérêt. Si l’évolution des marchés nous contraint à modifier nos prévisions, les souscripteurs en sont avertis», explique Alain Krief, gérant obligataire au LCL Banque et Assurance. A titre d’exemple, pour ces fonds, le revenu distribué au total sur un an représente aujourd’hui environ 3,50 % de la valeur des parts.

LCL Le Crédit Lyonnais

Ce revenu est taxé, au choix, à l‘impôt sur le revenu majoré des prélèvements sociaux ou au prélèvement forfaitaire libératoire de 26 %. La rentabilité nette d’impôt est modeste. Mais surtout, la performance réelle du placement dépend de l’évolution des taux. Ces dernières semaines, leur détente a ainsi généré des plus-values sur les obligations et fait monter la valeur des parts des sicav obligataires. A contrario, si les taux reprennent de la hauteur, les souscripteurs des fonds obligataires subiront des moins-values: leur capital pourra se trouver amputé. Il faudra alors attendre que cette perte soit progressivement compensée par l’augmentation du coupon distribué, contrepartie logique de toute hausse des taux.

Or certains experts annoncent aujourd’hui une prochaine remontée des taux d’intérêt, si la reprise économique se confirme aux États-Unis. D’autres s’attendent au contraire à une baisse en Europe, parce que la faiblesse de la croissance économique sur le Vieux Continent pourrait inciter la Banque centrale européenne à diminuer ses taux directeurs. «C’est un scénario envisageable, mais aujourd’hui, nous croyons davantage à une remontée progressive et mesurée des taux. Si celle-ci se produit, la gestion plutôt défensive des fonds obligataires destinés à distribuer des revenus permettra d’en atténuer les conséquences pour les souscripteurs», explique Alain Krief.

3. Les SCPI.

Les SCPI gèrent un patrimoine immobilier dont elles distribuent chaque trimestre en général les loyers (déduction faite des frais de gestion) aux souscripteurs qui détiennent des parts. Pour celles investies en bureaux ou en murs de magasin, la rentabilité actuelle est séduisante: entre 6 % et souvent plus de 7 % par an net de frais. Mais le contribuable est soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux (10 %). Le gain final après fiscalité est donc très intéressant pour les épargnants peu imposés… et beaucoup moins pour les contribuables taxés dans les plus hautes tranches du barème. Ces derniers voient au final souvent le fisc récupérer près de la moitié du revenu distribué par la SCPI.

Autre inconvénient : ni ce rendement ni la valeur des parts ne sont garantis. Ils dépendent de l’évolution des loyers. Or, ceux des bureaux sont désormais orientés à la baisse. Les SCPI ont pour l’instant amorti le choc car elles disposent souvent, dans leur patrimoine, de biens loués pendant la crise des années 90 à des loyers encore inférieurs aux prix actuels. «Lorsque nous relouons, nous obtenons en général des loyers supérieurs à ceux que nous avions précédemment, ce qui permet de soutenir le revenu distribué», souligne Michèle Séphons, président-directeur général de Fiducial Gérance, qui gère la SCPI BuroBoutic. Les murs de magasin ne sont pas non plus épargnés. Les professionnels constatent aujourd’hui une baisse du rendement de ces actifs, qui freinent les SCPI spécialisées dans leurs nouvelles acquisitions.

Pour diversifier les risques, vous avez donc tout intérêt à investir sur plusieurs SCPI différentes, et à panacher «murs de boutique» et bureaux. «Les deux marchés ne connaissent pas tout à fait les mêmes évolutions. Les combiner permet de lisser les fluctuations», remarque Michèle Séphons. La bonne nouvelle? Il est aujourd’hui plus facile d’acheter des parts. Certaines SCPI en émettent de nouvelles pour collecter des capitaux et accroître le patrimoine qu’elle gère. Pour les autres, il est souvent possible d’acheter des parts aux souscripteurs qui souhaitent les revendre, à des prix fixés grâce à la confrontation des ordres d’achat et de vente passés auprès de la société de gestion de la SCPI.


L’assurance vie est un placement qui vous permet de vous constituer une épargne sur le long terme.
Taux de rendement (1) servis en 2017 sur le fonds en euros pour le contrat BNP Paribas Multiplacements Avenir :

Formule Découverte :
– taux de rendement de 1,90%

Formule Placements :
– taux de rendement minimum de 1,70%, pour des frais de gestion de 0,70%,
– taux de rendement intermédiaire de 1,75% pour des frais de gestion de 0,50%,
– taux de rendement maximum de 1,90% pour des frais de gestion de 0,30%.

Les rendements passés ne préjugent pas les rendements futurs.

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