Combien de temps avant de revoir le prix de l’or à 1 600 $?

Le dossier de la semaine prochaine est rempli d’événements clés à surveiller, y compris les principales publications de données macroéconomiques, la signature éventuelle d’un accord commercial de phase un entre les États-Unis et la Chine et plus de tensions entre les États-Unis et l’Iran. L’image globale reste favorable à l’or, les analystes n’excluant pas de voir à nouveau 1600 $ bientôt.

L’or termine la semaine sur une note haussière après l’annonce que les États-Unis imposent davantage de sanctions à l’Iran, en réponse à l’attaque de l’Iran contre les forces américaines en Irak. De nouvelles sanctions viseront les exportations iraniennes de métaux, les secteurs manufacturier et textile-.

En réponse, les prix de l’or ont augmenté, le dernier contrat à terme sur l’or de février de Comex s’établissant à 1 559,70 $, en hausse de 0,35% sur la journée.

En outre, la masse salariale non agricole américaine a surpris vendredi à la baisse, n’augmentant que de 145 000 contre les 164 000 attendus en décembre, tandis que le taux de chômage est resté à 3,5%, un creux de 50 ans.

À l’avenir, l’économiste américain Capital Economics, Andrew Hunter, a déclaré qu’il voyait la croissance de l’emploi s’améliorer légèrement en 2020, notant que le nombre de décembre n’était pas si mauvais.

Hunter a ajouté que 2020 pourrait démarrer avec le secteur manufacturier américain toujours en difficulté. Pour l’or, les analystes voient un environnement positif se développer, citant de nombreux facteurs: faibles rendements, les attentes d’inflation sont à la hausse et certains points d’interrogation sur la force du dollar américain.

Les préoccupations géopolitiques et commerciales devraient continuer de soutenir le cours du métal jaune en tant qu’investissement sûr, mais les investisseurs estiment que l’or pourrait légèrement baisser la semaine prochaine, mais restent optimiste sur l’or à long terme.

Tensions américano-iraniennes.

Même si les tensions américano-iraniennes se sont apaisées cette semaine, les analystes surveillent attentivement tout nouveau développement et leur impact sur le marché. L’or est monté en flèche au-dessus de 1600 dollars l’once mardi soir après l’attaque de l’Iran contre le personnel militaire américain en Irak. Ce que nous avons eu cette semaine était une illustration de l’attrait de l’or pour les valeurs refuges, en particulier à la suite des frappes aériennes iraniennes.

Accord commercial entre la Chine et les États-Unis

La grande nouvelle commerciale la semaine prochaine sera la signature potentielle de l’accord commercial de phase un entre les États-Unis et la Chine mercredi. Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi à ABC TV que l’accord serait signé le 15 janvier ou « peu après » et dans un tweet le 31 décembre. Pour le moment, tout ce que nous savons, c’est que la principale composante de l’accord est que les États-Unis ont accepté de ne pas imposer de nouveaux tarifs et la Chine a accepté en échange d’augmenter les achats de produits agricoles américains.

Du point de vue économique, les données sur l’inflation seront essentielles pour garder un œil sur la semaine prochaine, les rapports sur l’indice des prix à la consommation et l’indice des prix à la production devant être publiés respectivement mardi et mercredi.

Bourse de Paris : rebond initial sur un marché serein.

Les deux premières séances de la semaine sont caractérisées à Paris et en Europe par des tentatives de rebond relativement sereine puisque les gains initiaux résistent à la déception entrainée par les hésitations de Wall Street.
Ceci se traduit par une prudente contraction des volumes au fil des heures et une majorité d’allègements en fin de séance, de telle sorte que la performance du jour se trouve ramenée à +0,3% au final.

Aucune donnée statistique américaine n’a été publiée cet après-midi aux États-Unis : les opérateurs américains se focaliseront sur les indications en provenance de la Réserve fédérale qui rendra publique, aux alentours de 20h00 heure de Paris, les minutes de la dernière réunion de son comité de politique monétaire. , au Moyen-Orient, la tension diminue entre l’Iran et les États-Unis, Iran se trouvant à l’origine du crash de l’avion d’Ukraine International Airlines, abattu le 8 janvier par un missile.

baisse du pétrole, la fermeté du Dollar n’a pas soutenu les marchés d’actions.

Par ailleurs peu sensible au rebond des cours du pétrole, sur le Nymex (le WTI livraison en novembre s’échange contre 64,9 dollars à New York, soit +1,4%, le Brent de même échéance se négociait 64,8$ à Londres). Dans une note publiée ce matin, l’Insee rappelle que le cours du brent s’est replié à 61,9$ le baril au mois de septembre soit une diminution de 1,8% par rapport au mois précédent’, interrompant ainsi le mouvement de progression des trois mois précédents.

Le rebond observé aujourd’hui permet à Total, en hausse de 1,1%, d’aligner une troisième séance de hausse. Si elle a perdu la place qu’elle occupait ce matin en tête du classement des valeurs du CAC, l’action Crédit Agricole (+1,6%) restait bien orientée, soutenu par une recommandation favorable de Deutsche Bank.
Dans une note sur le secteur bancaire français, DB estime que la publication des trimestriels des grands groupes nationaux pourrait s’accompagner d’un relèvement de leurs objectifs de bénéfices. Deutsche Bank met l’accent sur le dynamisme inhabituel dont le marché d’actions ont fait preuve durant l’été, dynamisme qui ne manquera pas d’avoir des répercussions positives sur les différentes activités des groupes bancaires.

Par Alexandre Laurent

Alexandre est diplômé de la Normandy School of Business et de l'Université de Perpignan d'une maitrise d'économie en 1995.Alexandre Laurent evolue dans le secteur bijouterie et or d'investissement.

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