Business Objects s’effondre en Bourse .

Répandre l'amour.
Reading Time: 2 minutes

Business Objects, l’un des rares éditeurs français de logiciels, déçoit à nouveau. La société a revu, mercredi soir, à la baisse ses prévisions pour la deuxième fois cette année. Elle a également annoncé des ventes de licences pour le troisième trimestre inférieures aux attentes des investisseurs. Coté à Paris et à New York, Business Objects, qui fait l’objet d’une demande d’information de la SEC, traverse une période délicate depuis plusieurs mois. Le gendarme américain de la Bourse reproche à l’éditeur de ne pas publier son carnet de commandes. Des actionnaires ont aussi porté plainte. Ils estiment ne pas avoir été assez informés sur les conséquences du rachat de Cristal Decisions en 2003. Réservée à la baisse à l’ouverture des marchés, l’action s’est écroulée hier à Paris de 17,19% à 16,57 euros. Elle a perdu plus de 40% de sa valeur depuis le 1er janvier.


Business Objects prévoit désormais de réaliser un chiffre d’affaires compris entre 890 et 900 millions de dollars sur l’ensemble. Sa précédente prévision, qui datait de juillet dernier, se situait entre 905 et 915 millions de dollars. Le résultat net par action (selon les normes comptables américaines) tombe entre 42 et 48 cents contre une fourchette de 52 à 57 cents précédemment.


« Les investisseurs occultent les bonnes performances du troisième trimestre, qui n’est décevant que sur un point : nos ventes de licences, explique Benoît Fouilland, vice-président Finance Europe de Business Objects. Tout le reste – les services, la maintenance, les réductions de coûts –, est très satisfaisant. »


Au troisième trimestre, l’éditeur a réalisé un chiffre d’affaires de 219,5 millions de dollars (+ 70%), « dans le haut de la fourchette » de ses propres estimations. Le résultat net par action (selon les normes comptables américaines) a atteint 12 cents, contre 17 cents un an plus tôt. Ce chiffre est supérieur à ses prévisions.


Traditionnellement, les ventes de licences fléchissent au troisième trimestre. Mais leur recul (moins 9,8% par rapport au deuxième trimestre) est plus important que prévu. « En Europe, certains clients ont préféré attendre la sortie de notre prochain produit Business Objects 11. Les phases de transition sont toujours critiques, affirme Benoît Fouilland. C’est l’élément essentiel qui nous rend très prudents pour le quatrième trimestre.»


Le vice-président Finance Europe de Business Objects assure ne pas avoir «de nouvelles de la SEC depuis début septembre », date à laquelle Business Objects a répondu par écrit au gendarme américain de la Bourse. « Business Objects semble servir de bouc émissaire pour aider la SEC à faire évoluer les pratiques de communication en matière de carnet de commandes dans l’industrie du logiciel », assure-t-il. Business Objects est prêt à publier son carnet de commandes si on lui demande. « Mais cette exigence suscite toute une série de problèmes. Cette donnée n’a pas de réalité comptable. Le carnet de commandes doit-il se réduire au montant des produits non livrés à la clôture des comptes ? Ce n’est pas certain», souligne-t-il, en rappelant qu’aucun éditeur de logiciels n’est aujourd’hui tenu de publier l’état de ses commandes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


by

Tags:

  1. Dans le département de l’Ariège, la permission d’effectuer des activités d’orpaillage est accordée uniquement pendant la période allant du 1er…

  2. Deux chercheurs d’or originaires de Toulouse ont fondé l’association Goldline Orpaillage, dédiée à répertorier les cours d’eau aurifères en France…

© 2024. Made with Twentig.